Databac

CONSTANT DE REBECQUE Benjamin Henri

CONSTANT DE REBECQUE Benjamin Henri. Homme politique et écrivain français. Né à Lausanne (Suisse), le 25 octobre 1767; mort à Paris, le 10 décembre 1830. Son père, Juste de Constant de Rebecque, était un gentilhomme vaudois dont la famille, originaire de l'Artois, était venue s'établir en Suisse au XVIIe siècle, pour y pratiquer librement la religion protestante; sa mère, Henriette de Chandieu, descendait de huguenots français du Dauphiné. Ayant perdu sa mère de bonne heure, Benjamin Constant fut élevé par son père, capitaine dans un régiment suisse au service des Pays-Bas, qui le confia à de nombreux précepteurs et généralement peu recommandables. Enfant très précoce, nerveux impressionnable, avide de lectures, le jeune Benjamin était à douze ans un puits de science mais un esprit déséquilibré et mal fait. Envoyé à Oxford, puis a Erlangen, à Edimbourg enfin, il fut confié aux soins de l'académicien Suard qui lui fit connaître, à Paris, la haute société du temps. C'est à Paris que Constant, alors adolescent, eut une première liaison avec une femme mariée, Mme Johannot; ce n'était que le commencement d'une série d'intrigues, les unes courtes, les autres fort longues qui se succédèrent à partir de 1787, qu'il s'agisse de Mme Trevor, de Mme de Charrière, de Mme Lindsay, et plus tard, de Mme de Staël, c'est toujours le même schéma : la femme mûre, maternelle, un peu virile, éprise d'un adolescent — même à époque de Mme de Staël, Benjamin Constant était un adolescent vieilli — faible, féminin, incapable d'être fixé lui-même sur la sincérité des sentiments qui devaient l'amener aux actes les plus singuliers et les plus ridicules : crises de désespoir, menaces, supplications, suicides manqués. Il n'avait pas vingt ans qu'il commençait à travailler à une « histoire du polythéisme » qui devait, sous le titre De la religion être l'oeuvre de sa vie et dont le dernier volume ne paraîtra qu'à titre posthume. Mais ce n'était pas ce travail qui devait donner à ce caractère instable une assise solide. Fréquentant à Paris les mauvais lieux, pris par la fièvre du jeu qui devait empoisonner toute son existence, en perpétuel déplacement, Benjamin Constant ne trouva un peu de calme que durant son séjour en Allemagne (1787-1794), où son père lui avait obtenu le poste de chambellan a la petite cour de Brunswick. Benjamin s'y ennuya ferme, s'afficha avec une comédienne et s'y maria avec une jeune Allemande, Wilhelmine von Cramm. Ce mariage fut malheureux et ne dura guère, le divorce fut prononcé en 1795. Dès 1794, Benjamin a rencontré, en Suisse, l'illustre Mme de Staël qui y vivait avec son père, Necker, et une cour turbulente d'anciens amants et de prétendants. Aussitôt, Constant fut sur les rangs et bien qu'il ait fait d'abord mauvaise impression, réussit à se faire agréer mais seulement après de nombreuses scènes fort pénibles. Ces amours qui durèrent quatorze ans ne furent qu'une longue suite de querelles, de brouilles et de raccommodements, Benjamin Constant ne souhaitant, surtout dans les dernières années, que d'être délivré de ces chaînes qui lui pesaient mais implorant sa maîtresse dès qu'elle faisait mine de le quitter. Un moment, il crut qu'il allait jouer, à l'ombre de Mme de Staël, un rôle politique en France; à l'instigation de son égérie, il venait de publier, sous le Directoire, De la force du gouvernement actuel de la France, et de la nécessité de s'y rallier; sous le Consulat, Bonaparte, après un long travail de sape de la part de Mme de Staël qui devait bientôt se rendre insupportable, consentit à nommer Benjamin Constant membre du Tribunat, mais plutôt que d'accepter les avances fort claires du consul, Benjamin se drapa dans une dignité toute romaine et laissa passer sa chance. Elle ne se représentera plus de si tôt. Eliminé de l'Assemblée où il venait d'être élu, par le sénatus-consulte du 27 nivôse an X, il se trouva brusquement rendu à la vie privée. Le 8 juin 1796, Germaine de Staël mettait au monde une fille qui ressemblait fort à Benjamin Constant; Albertine de Staël épousa sous la Restauration le duc Albert de Broglie. Désormais indésirable, Mme de Staël, devenue veuve, commence sa course errante à travers l'Europe, accompagnée de ses bagages, de sa cour et de Benjamin qui soupire après sa liberté. C'est en 1806, à Genève, que Constant écrit Adolphe, roman que l'auteur ne se décida à publier qu'en 1815, à Londres, et auquel il n'attacha jamais une importance extrême. Il est juste d'ajouter qu'Adolphe ne fut pas un succès de librairie; on le lut dans un cercle restreint et on l'oublia vite. C'est seulement lorsque le roman d'analyse psychologique fut à la mode, à la fin du XIXe siècle, qu'Adolphe conquit un vaste public. Cependant, entre Germaine de Staël et Benjamin Constant les scènes se multipliaient, toujours en public, et Benjamin, définitivement lassé, croyait avoir enfin trouvé la femme de sa vie en la personne de Charlotte von Hardenberg, divorcée de M. von Marenholtz et présentement épouse d'un émigré français, le comte Dutertre. En 1808, Charlotte se rendit libre; après avoir longtemps hésité, Benjamin Constant l'épousa en secret; ce n'est que deux ans plus tard qu'il osa annoncer ce mariage à Germaine de Staël ou, plutôt, qu'il le lui fit annoncer par sa femme elle-même. C'est cette double union que peindra, non sans une certaine cruauté qui, d'ailleurs, s'en prend d'abord à Constant lui-même, le court récit autobiographique inachevé, Cécile, rédigé vers Dès que le pouvoir impérial chancelle, la carrière de Benjamin Constant commence. C'est encore à Mme de Staël qu'il doit de rentrer sur la scène. Lorsque celle-ci, en 1814, jugea opportun de se rapprocher de Bernadotte, prince héréditaire de Suède et qui parut pendant quelques semaines devoir jouer le premier rôle dans la France à demi occupée par les Alliés, elle entraîna avec elle son ancien amant. Mais, bien vite, leurs espoirs furent brutalement détrompés. Constant pensait, lui, à s'affirmer d'abord comme le théoricien du régime politique à venir et, coup sur coup, publiait, De l'Esprit de conquête, virulent pamphlet antibonapartiste, puis les Réflexions sur les institutions, la distribution des pouvoirs et des garanties, dans une monarchie constitutionnelle (1814) et De la liberté des brochures, des pamphlets et des journaux considérée sous le rapport de l'intérêt du gouvernement (1814). Ces libelles valurent a leur auteur, fixé à Paris et qui avait repris la particule, un grand succès. Accueilli dans les salons politiques, il s'y posait comme l'homme des idées libérales, ce qui le plaçait dès l'abord dans l'opposition. C'est au milieu de ces agitations et des calculs de l'ambition que Constant s'éprit soudain de Juliette Récamier : « Je passe la soirée chez Mme Récamier, et cette femme, avec qui j'ai vécu en Suisse, que j'ai vue en maintes occasions et de toutes les manières, qui ne m'a jamais fait aucune impression — me saisit tout à coup et m'inspire un sentiment violent. Suis-je fou ou bête ? Mais cela passera, j'espère », et le Journal de l'année 1814 est rempli de cet amour qui ne « passe » pas. C'est pour se faire agréer de Juliette que Benjamin se fait royaliste, qu'il assiste aux séances mystiques de Mme de Krüdener qui lui a promis que, grâce à elle, son rêve amoureux se réaliserait, mais la belle Juliette restera froide à ses avances. Cette folie passagère, accompagnée d'un renouveau de son goût pour le jeu, trouble ce cerveau politique. Et lorsque l'empereur revient de l'île d'Elbe, Constant est devenu le soutien des Bourbons; il y a presque de l'héroïsme dans l'article publié dans le Journal des débats, peu avant l'événement : « Je n'irai pas, misérable transfuge, me traîner d'un pouvoir à l'autre, couvrir l'infamie par le sophisme et balbutier des mots profanés pour racheter une vie honteuse. » Puis c'est la débâcle, Constant sent sa vie menacée et s'enfuit; lorsque l'empereur annonce une constitution nouvelle, il se montre, est fort bien reçu par celui qu'il appelait un monstre, et chargé par lui de rédiger l'Acte additionnel aux constitutions de l'Empire. Lorsque survient Waterloo, Constant, poursuivi par les lettres atroces de Mme de Staël qui lui demande de rendre l'argent qu'il lui doit afin de doter leur fille, sent la terre se dérober sous ses pieds. Dès que s'est terminée l'épopée des Cent-Jours, il reprend un certain Siège de Soissons, poème antibonapartiste commencé autrefois a Göttingen; ce qui ne l'empêchera pas, quelques années plus tard, de rendre justice aux tentatives libérales de l'Empereur dans ses Mémoires sur les Cent-Jours. Le triomphe des ultras contraint Constant à l'exil; il retrouve enfin son épouse qui ne l'avait pas accompagné à Paris et ils s'établissent tous deux en Angleterre en 1816. C'est là que sera publié Adolphe. Après la dissolution de la Chambre introuvable, Benjamin, de retour à Paris, collabore à tous les journaux libéraux, au Courrier français, au Constitutionnel, au Temps, à la Minerve Française, prononce sur la religion des conférences a l'Athénée, multiplie les brochures : Des Elections prochaines et Entretiens d'un électeur avec lui-même, en 1817; Des Elections de 1818 et Lettre à M. Odilon Barrot sur l'affaire Wilfrid-Regnault, en 1818, et commence la publication du Cours de politique constitutionnelle, où se trouvent rassemblés presque toutes les brochures et tous les pamphlets parus depuis le Directoire. L'oeuvre constitue en quelque manière le manifeste du parti modéré et progressiste en qui Constant voyait l'instrument idéal de la mise en application des idées de la bourgeoisie libérale qu'il représentait. Enfin, en 1819, Benjamin réussit a se faire élire député de la Sarthe. Il a cinquante-deux ans, il ne lui reste plus que onze ans à vivre mais, dans ce court laps de temps, il va enfin jouer le rôle auquel il s'était senti destiné depuis la jeunesse et qui, à plusieurs reprises, lui avait échappé de peu. Dès le début de sa nouvelle carrière, à propos des débats sur la presse, son attitude se définit et se précise et le pamphlétaire s'affirme aussitôt comme un grand parlementaire, à l'aise surtout dans la discussion, dans les débats. Mais les désordres de sa vie privée nuisent à son autorité; c'est par là qu'il prête le flanc à ses adversaires, il en prend son parti et scandalise. Vivement attaqué à droite — il manque d'être victime d un attentat au moment de la réaction qui suit l'assassinat du duc de Berry —, Benjamin Constant n'en demeure pas moins fidèle à la monarchie tout en contribuant par ses interventions à la Chambre — v. Discours à la Chambre des députés — et ses courts ouvrages, recueillis en particulier dans les Mélanges de littérature et de politique , à créer dans l'opinion publique ce courant libéral à qui reviendra le pouvoir après la Restauration. Aussi, sa popularité est-elle immense, il connaît la griserie des acclamations, la jeunesse des écoles lui fait fête partout où il se rend. Au moment où les ordonnances des ministres de Charles X vont déclencher la Révolution de Juillet, il est, avec La Fayette, l'homme le plus populaire de la gauche. Seuls, son état de santé et l'opposition plus ou moins avouée de son entourage l'empêcheront d'occuper, au cours des journées révolutionnaires, la place qui semblait devoir lui revenir. Lorsque la révolution éclate, il est absent de Paris; couvert de dettes, pressé par ses créanciers, il se repose à la campagne auprès de sa femme, à laquelle il est — depuis la mort de Germaine de Staël (1817) et la fin de son aventure manquée avec Juliette Récamier — enfin fidèle et qui le précédera dans la tombe. Louis-Philippe se montre généreux et le tribun libéral plein de dignité. Il reprend sa place sur les bancs de l'opposition, prend une part prépondérante a de nouveaux débats sur la presse et meurt le 10 décembre 1830. Ses obsèques officielles sont l'occasion d'une vaste manifestation populaire, le menu peuple de Paris est venu honorer en lui l'homme des idées nouvelles. Depuis sa mort, la gloire de Benjamin Constant n'a cessé de grandir; considéré d'abord comme un profond penseur politique — surtout sous le Second Empire —, puis, à partir des années 1880, comme le créateur du roman psychologique moderne, Benjamin Constant a vu croître son prestige et son public avec les publications du Cahier rouge et de son Journal intime, celui-ci de plus en plus complet d'une édition à l'autre, où sa personnalité complexe et contradictoire, singulière et singulièrement moderne, apparaît sous une lumière sans indulgence. Cet intérêt pour la personne de Benjamin Constant se manifesta également par la parution, à la fin du XIXe siècle, d'une grande partie de sa Correspondance : Lettres à Mme Récamier (1882), Lettres à sa famille (1885), Lettres à Mme de Charrière (1894). C'est également à titre posthume qu'avaient vu le jour les ouvrages auxquels il tenait le plus : le dernier tome du traité De la religion (1831) et Du polythéisme romain considéré dans ses rapports avec la philosophie grecque et la religion chrétienne (1833).
? « Ce n'est que comparé à lui-même qu'on sent tout ce qui lui manque. » Sismondi. ? «... Benjamin Constant est le Suisse le plus Français qui ait jamais été. » Sainte-Beuve. ? « La magnifique vertu de la nature de Benjamin Constant, si incohérente d'autre part et si troublée, fut la plus complète bonne foi avec les autres et, ce qui est plus extraordinaire encore, avec soi-même. » Paul Bourget. ? «J'aime surtout Benjamin Constant parce qu'il vivait dans la poussière desséchante de ses idées, sans jamais respirer la nature, et qu'il mettait sa volupté à surveiller ironiquement son âme si fine et si misérable. » Maurice Barrés. ? « ... Et ce n'est pas pour un être pensant un spectacle indifférent que le portrait de cet homme qui désirait les orages et qui, conduit par les passions, par l'ennui, l'ambition, le hasard, à la vie publique, professa la liberté sans y croire. » A. France. ? « Benjamin Constant fut de ces hommes à qui le public ne marchande pas l'admiration, et qui n'obtiennent jamais pleinement sa confiance et son respect. » G. Lanson. ? « Il vécut plusieurs vies, il les manqua toutes, et ne réussit en somme que son enterrement... Il valait mieux que sa réputation, il valait même mieux que ses actes. » L. Dumont-Wilden. ? « La noblesse suprême de Benjamin Constant, c'est d'inclure les sentiments eux-mêmes dans ce domaine de la responsabilité qui n'inclut d'ordinaire que les actes... C'est, lorsqu'en lui le sentiment s'interrompt, décroît ou meurt, de s'éprouver non seulement responsable, mais coupable de ne plus sentir. » Charles Du Bos.

Constant de Rebecque, Benjamin (Lausanne 1767-Paris 1830) ; écrivain et homme d’État français. C., le plus important et le plus actif théoricien du libéralisme pendant la Restauration, a pu avec raison être désigné par Talleyrand à ses contemporains comme le « plus grand publiciste d’Europe ». Dans une oeuvre écrite à la fin de 1813, qui est une critique virulente du despotisme, intitulée De l'esprit de conquête et de l'usurpation, C. se révèle être le défenseur de la liberté individuelle. Dans ses écrits politiques ultérieurs (en particulier les Principes du politique), il la voit garantie au mieux par un système de gouvernement représentatif à l’anglaise. Il se le représente sur la base d’une quintuple séparation des pouvoirs : un pouvoir législatif constitué de deux Chambres, un pouvoir exécutif responsable devant le Parlement, une juridiction indépendante, un pouvoir municipal décentralisé et représentant les libertés locales, et finalement, comme couronnement du système, un pouvoir royal « neutre ». Celui-ci confère en effet au monarque, qui règne, mais cependant ne gouverne pas, une sorte de fonction d’arbitre qui plane au-dessus des partis. La politique et l’Etat, dont le rôle est réduit au minimum, sont l’affaire de la bourgeoisie possédante, dont la position prépondérante est assurée par le suffrage censitaire. Dans ces écrits politiques, C. se montre un penseur clair, optimiste, conformiste. Ce n’est qu’un aspect de son oeuvre. Ses romans (Adolphe, Cécile) et son journal intime le révèlent comme un intellectuel sceptique et un maître de l’autoanalyse. Il révèle un tempérament enthousiaste, sentimental, qui a facilement tendance à briser les conventions. La théorie selon laquelle son libéralisme ne serait que la transposition abstraite de son indécision intérieure et de son impuissance intellectuelle semble pourtant une construction par trop psychologique. Ancien membre du Tribunal (1799-1802), ami et compagnon de la turbulente Mme de Staël, C. est chassé de France par Napoléon Ier et vit longtemps en Allemagne après avoir épousé Charlotte von Hardenberg. À son retour (1814), il défend les Bourbons. Pendant les Cent-Jours, il se met à la disposition de Napoléon, qui le nomme conseiller d’Etat et le charge de la rédaction de l’Acte additionnel aux Constitutions de l’Empire du 24 avril 1815. Lorsque Louis XVIII revient définitivement, C. est obligé de fuir en Angleterre. Il a la permission de rentrer en 1816 et devient alors un des chefs de l’opposition libérale et brille par ses remarquables talents d’orateur. Il est nommé par Louis-Philippe membre du Conseil d’État. Sa vie désordonnée, sa passion pour le jeu et ses énormes dettes, n’ont pu nuire à sa popularité. Son oeuvre est à l’heure actuelle l’objet d’une réévaluation, qui insiste sur son importance, longtemps cachée par le côté le plus brillant, l’aspect biographique. Bibliographie : Sainte-Beuve, Les Grands Écrivains français, 1927.

CONSTANT, Benjamin CONSTANT DE REBECQUE, dit Benjamin (Lausanne, 1767-Paris, 1830). Homme politique et écrivain français d'origine suisse. Descendant de huguenots émigrés en Suisse, Benjamin Constant entama sa carrière politique sous le Directoire comme représentant du libéralisme bourgeois. Hostile à Napoléon, il s'exila sous l'Em-pire et entretint avec son amie Mme de Staël une relation tumultueuse qui lui inspira la trame de son célèbre roman Adolphe (1816). Il soutint Napoléon lors des Cents-Jours, rédigeant pour l'Empereur l'Acte additionnel (1815), puis se rallia à la monarchie restaurée. Il fut sous la Restauration l'un des chefs du Parti libéral (1815-1830), jouissant par ses talents de pamphlétaire d'une grande popularité, et contribua ainsi à la révolution de 1830.