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Constance (principe de)

Constance (principe de)

Principe selon lequel l’appareil psychique tend à maintenir à un niveau constant, le plus bas possible, la quantité d’excitation. Freud envisage le déplaisir comme l’augmentation de la quantité d’excitation, et le plaisir comme sa diminution. On saisit ainsi le lien entre principe de constance et principe de plaisir, ce but-là est le fondement de celui-ci. Il est délicat de les distinguer de ce que Freud appellera principe de Nirvana, qui est la tendance de l’appareil psychique à revenir au niveau zéro des excitations. Mais Freud indique dans ses premiers travaux que cette tendance à se maintenir au niveau zéro n’est envisageable que pour un système neuronique primaire. Pour un système neuronique plus complexe, c’est le principe de constance qui intervient.

PRINCIPE DE CONSTANCE

Relevant du point de vue économique, qui considère le psy­chisme comme un réservoir d’énergie, le principe de constance énonce la loi selon laquelle l'appareil psychique tendrait à garder constante la quantité d'énergie qu'il contient. Dans cette per­spective, toute tension perçue appelle une recherche de réduction de la tension.

principe de constance Dans la Gestaltpsychologie, cette loi s’applique aux phénomènes perceptifs : une « bonne forme » conserve ses caractéristiques propres, quelles que soient les modifications de la présentation ; par exemple, une mélodie, transposée dans un autre ton, nous paraît identique. Dans la théorie psychanalytique, le principe de constance désigne la tendance de l’organisme à réduire toute excitation à un niveau aussi bas que possible : je mange pour apaiser ma faim. Mais si je n’ai rien à manger, je peux aussi rêver que je fais un bon repas.

PRINCIPE DE CONSTANCE. Selon Freud, la fonction essentielle de l’activité psychique consisterait à réduire à un niveau aussi constant, voire aussi bas que possible, les tensions créées par une excitation soit instinctuelle, soit externe. A la limite même, le principe de constance se confondrait avec le principe de Nirvana (terme emprunté par Freud à Barbara Low) tendant à ramener à zéro toute quantité d’excitation. On parle, aujourd’hui, plutôt d’homéostase que de principe de constance. Comme le relèvent Laplanche et Pontalis, « le principe de constance est dans un rapport étroit avec le principe de plaisir dans la mesure où le déplaisir peut être envisagé, dans une perspective économique, comme la perception subjective d’une augmentation de tension et le plaisir comme traduisant la diminution de cette tension. »

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