confréries
confréries. Les membres d’une confrérie (thiase) se réunissaient soit pour le culte commun d’une divinité, soit par intérêt professionnel. Cependant, les confréries professionnelles étaient toujours placées sous la protection d’une divinité et il est souvent difficile de les distinguer des associations religieuses (pour celles-ci — thiase). Les artisans et les commerçants étaient en général des hommes libres, citoyens ou métèques, et ils s’unissaient en confréries, en principe dans un but d’entraide quoique chez les marchands les thiases pussent être encore des lieux d’affaires. Ces confréries étaient placées sous la protection d’une divinité ou d’un héros et elles avaient leurs règlements, leur trésor, leurs présidents, leurs prêtres et leurs assemblées. On connaît des confréries de pêcheurs de thon à Byzance, Sinope et Trébizonde, de pêcheurs d’éponges dans l’île d’Amorgos, de plongeurs qui recueillaient les coquillages et la pourpre sur les côtes de l’Eubée et de l’Asie Mineure. Dans les cités maritimes existaient des confréries de marins et de constructeurs de navires. Des négociants étrangers se réunissaient aussi, formant des thiases de marchands et d’armateurs comme les hermaïstes de Délos et, toujours dans la même île, les hiéronautes et les héracléistes de Tyr, les poséidoniastes de Béryte, tous des Phéniciens. Il existait un peu partout des confréries de brodeurs, de tanneurs, de cordonniers, de teinturiers, de parfumeurs, de bijoutiers, d’armuriers, de potiers, de charcutiers, de cuisiniers à gages... Les artistes se groupaient aussi en thiases et on en connaît pour les sculpteurs, les peintres, les architectes, les graveurs et ciseleurs et même pour les copistes (écrivains publics).