COMITÉ DE SALUT PUBLIC
Créé le 6 avril 1793 par un décret de la Convention nationale sur la proposition du parti montagnard, cet organisme eut autorité sur le Tribunal révolutionnaire, les Comités révolutionnaires établis dans toutes les communes de France et le Comité de sûreté, générale. Il couvrit le pays d’échafauds. Il organisa la défense du territoire. Constitué à l’instigation de Danton, il compta parmi ses membres des hommes comme Barère, Cambon, Saint-Just, Jean Bon Saint-André, Robespierre, Carnot, Collot d’Herbois, etc. Son influence déclina à partir de juillet 1794 (chute de Robespierre) et il disparut tout à fait lors de l’instauration du Directoire.
COMITÉ DE SALUT PUBLIC. Lors de la Révolution française, nom donné au principal organe du gouvernement révolutionnaire créé sous la Convention nationale le 6 avril 1793. Le Comité, dominé d'abord par Danton, puis Robespierre, exerça avec le Comité de Sûreté générale, un régime de dictature et de terreur destiné à sauver la Révolution gravement menacée à l'intérieur - insurrections fédéralistes, guerre de Vendée - et à l'extérieur. Bien que la Convention détînt toujours l'autorité suprême, elle entérina le plus souvent les décisions du Comité de Salut public qui devait néanmoins rendre compte de ses décisions à l'Assemblée. Ses 12 membres, tous députés, étaient élus pour un mois à la Convention. De juillet 1793 - après le départ de Danton - jusqu'en juillet 1794, les mêmes montagnards, à l'exception d'un seul, furent constamment réélus, notamment Robespierre, Couthon, Saint-Just, Billaud-Varenne, Collot d'Her-bois et Carnot. Les dissensions à l'intérieur du Comité provoquèrent son échec, la majorité du Comité conduite par Billaud-Varenne, Collot d'Herbois et Carnot s'opposant à Robespierre et à ses amis, accusés aussi par le Comité de Sûreté générale. Après la chute de Robespierre (9 Thermidor, 27 juillet 1794), les pouvoirs du Comité de Salut public furent réduits à la diplomatie et aux affaires militaires. Il fut supprimé en 1795. Voir Terreur (La).
Liens utiles
- FOUQUIER-TINVILLE, Antoine Quentin (1746-1795)La postérité en a fait un monstre, mais Fouquier-Tinville, accusateur public, n'a été que l'exécuteur docile des ordres du Comité de Salut public.
- LETOURNEUR, Louis-François (1751-1817)Officier du génie, devenu député à la Législative, puis à la Convention, il entre ensuite au Comité du Salut public, où il s'occupe de la défense du territoire.
- Antoine Quentin Fouquier-Tinville1746-1795La postérité en a fait un monstre, mais Fouquier-Tinville, accusateur public, n'a été quel'exécuteur docile des ordres du Comité de Salut public.
- SAINT-JUST, Louis Antoine Léon (1767-1794)Homme politique et grand orateur, il joue un rôle important au Comité de Salut public, prônant le recours à la Terreur pour lutter contre les Girondins et dantonistes.
- Sadi Carnot Lazare, le père de Carnot, était une personnalité éminente de la IreRépublique ; membre du Comité du Salut Public et du Directoire," organisateur de la victoire " en 1794, il servit Napoléon en tant queministre de la Guerre.