COGITO

Abréviation de la formule latine cogito, ergo sum, «Je pense, donc je suis ». « Je pense » : premier principe de la philosophie cartésienne, qui manifeste la réflexivité de la conscience humaine, laquelle est toujours conscience de soi. • On trouve une ébauche du cogito cartésien chez saint Augustin, quand il montre que l'on ne peut douter ou même se tromper sans être.

COGITO. Première personne de l’indicatif présent d’un verbe latin qui signifie «je pense». ♦ 1° Au sens strict, on parle de cogito à propos de Descartes. Pratiquant le doute méthodique pour parvenir à la certitude, Descartes rencontre une première évidence : Si je doute je pense, je pense donc je suis : « Cogito, ergo sum (Je pense donc je suis) » doit être pris comme deux affirmations corrélatives dans leur évidence, et non comme un raisonnement dans lequel « je suis » serait la conclusion de « je pense ». Le cogito cartésien a donné lieu à d’innombrables débats philosophiques, à des interprétations idéalistes (les plus nombreuses) ou réalistes (L. Lavelle, Gabriel Marcel). ♦ 2° Au sens large, si l’on entend par cogito l’affirmation de base sur laquelle se construit une philosophie, on peut parler de cogito chez Maine de Biran, chez les phénoménologues, chez Heidegger, chez les existentialistes.

COGITO Mot latin signifiant «je pense». Employé comme nom, le cogito résume la formule de R. Descartes : «Je pense donc je suis» et désigne le fait que chaque sujet découvre que pour penser il lui faut être. Le cogito est donc, pour la philosophie, la conscience de soi-même qu’a tout sujet pensant. COGITO (n m., mot latin signifiant je pensé) 1. — Dans les Méditations, Descartes montre que la seule certitude originaire c’est que je pense ; par référence à Descartes on nomme cogito le sujet en tant qu’il est condition de la pensée, et exercice originaire de cette pensée. 2. — Syn. de conscience prise comme présence à soi. 3. — Cogito préréflexif : pour Husserl il s’agit d’un cogito qui ne s’est pas encore pris soi-même comme objet.