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CLINAMEN

Traduction latine du mot grec parenklisis, « inclinaison de côté », « déclinaison ». Chez Épicure et Lucrèce, déviation spontanée et imprévisible par laquelle l’atome, tombant dans le vide, s’écarte très légèrement de la verticale. • Sans cette « déclinaison » des atomes, le hasard et la liberté n’auraient pu trouver leur place dans l’atomisme antique.

CLINAMEN. n.m. (terme lat. dont les racines gr. sont klinein, « pencher » et ekklisis «inclinaison »). L’atomisme matérialiste d’Épicure et de Lucrèce avait deux problèmes à résoudre : a) Comment les atomes qui tombent dans le vide à une vitesse égale peuvent-ils s’agglomérer pour former les corps ? b) Peut-on dire que l’âme humaine, quoique composée d’atomes, est libre ? Le clinamen est la déviation spontanée qui permet aux atomes de se combiner. De la même façon les atomes de l’âme ont en eux un clinamen, un facteur d’indétermination qui permet d’introduire la liberté dans le système.




Terme latin (on le doit à Lucrèce) désignant, dans le système d’Épicure, la déclinaison des atomes grâce à laquelle, lorsqu’ils tombent dans le vide, ils peuvent s’agglomérer selon leurs qualités respectives pour former les corps. Cette notion, absente de Démocrite, permet à Épicure d’inscrire le libre arbitre dans l’âme humaine dès sa constitution puisque les atomes particulièrement subtils qui la composent en bénéficient.

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