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chevaux

Les chevaux domestiques furent introduits dans le monde méditerranéen peu après le début du deuxième millénaire av. J.-C., peut-être par des envahisseurs indo-européens. Ils sont déjà nombreux dans la Grèce mycénienne à partir du xvie siècle av. J.-C., et on a retrouvé à Marathon, en Attique, deux squelettes de chevaux placés à l’entrée d’une tombe de cette époque. En Italie, le cheval fut utilisé comme monture dès l’âge du fer, comme en témoignent des mors retrouvés dans des tombes des Xe et IXe siècles av. J.-C. Les chevaux étaient à la fois montés et attelés à des chars. On trouve un grand nombre de représentations de chars sur les tablettes en linéaire B de Grèce et de Crète ; ils sont tirés par deux chevaux et transportent un conducteur et un passager. Dans L'Iliade, le char n’est qu’un moyen de se rendre sur le champ de bataille et d’en revenir, mais le héros grec Nestor décrit une charge de cent chars qui eut lieu du vivant de son père, et peut-être Homère évoque-t-il une tactique remontant au début de l’époque mycénienne, bien que la topographie grecque permette difficilement un tel déploiement. Ce fut peut-être le char, en tant qu’arme nouvelle, qui assura le succès des Indo-Européens lorsqu’ils envahirent la Grèce peu après le début du deuxième millénaire av. J.-C. Dès 1200 av. J.-C. en Grèce, et au plus tard vers 700 av. J.-C. en Italie, le char fut supplanté par la cavalerie, que les Romains utilisèrent plus que les Grecs (à l’exception des armées thessaliennes et macédoniennes). En Grèce, où le terrain est dur et vallonné, la cavalerie n’était pas d’une grande efficacité; il était difficile de maîtriser des chevaux non ferrés, montés sans selle (jusqu’à l’époque romaine) et sans étriers (inconnus dans le monde classique), et les Grecs devaient utiliser des mors durs. La cavalerie servait à des missions de reconnaissance et de harcèlement. Comme la Grèce comptait peu de bon pâturages et que le fourrage était cher, seuls les gens très riches possédaient des chevaux ; appartenir à la cavalerie était un atout dans la société, et la cavalerie jouait un rôle important dans les cérémonies, par exemple dans la procession des Panathénées, représentée sur la frise du Parthénon. Sur l’évolution du rôle de la cavalerie à Rome. L’orgueil aristocratique des propriétaires de chevaux, en Grèce notamment, apparaît nettement dans leur rivalité lors des épreuves équestres des jeux panhelléniques, les courses de chars et de chevaux. On considérait comme caractéristique de l’orgueil ostentatoire d’Alcibiade, l’aristocrate athénien, qu’il ait engagé plus de chars que n’importe qui d’autre aux jeux Olympiques (sans doute en 424 av. J.-C., où il remporta la première, la deuxième et la quatrième place). En Grèce et à Rome, les chevaux étaient réservés à la monte, à la course ou à la guerre; ils n’étaient jamais utilisés comme animaux de trait, fonction réservée aux bœufs et aux mules. L’art, surtout la sculpture, nous permet de connaître les différentes races de chevaux du monde antique. Le petit cheval à tête fine de Grèce et d’Étrurie contraste avec le cheval perse massif à la lourde tête tel qu’il apparaît sur les sculptures de Persépolis.

chevaux, courses de. Les courses de chevaux firent leur apparition aux jeux Olympiques de 648 av. J.-C. et figurèrent ensuite dans de nombreux autres concours. Comme les courses de chars, elles avaient lieu dans l’hippodrome, où les chevaux couraient sur une distance de 800 m environ. Ils n’étaient pas ferrés et étaient montés à cru.

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