CHASSE
Tous les animaux pouvaient être chassés puis mangés (hormis les animaux impurs) ainsi que tout animal qui a nageoires et écailles selon le Deutéronome (chapitre 14,9). C'est ainsi que sont cités parmi le gibier comestible, l'antilope, le bouquetin, le cerf, la chèvre sauvage, le daim, la gazelle et l'oryx, mais il est interdit de consommer du chameau, du lièvre et du sanglier. Le roi Salomon faisait venir à sa table des cerfs, des gazelles et des chevreuils (1 Rois 5,3). Les grands chasseurs que furent Caïn, Nemrod, Ésaü et Benayahou utilisaient des filets, des lacets, des pièges et creusaient des fosses. L'Ancien Testament donne l'avantage aux agriculteurs et pasteurs contre les chasseurs, tel Ésaü supplanté par Jacob (Genèse 25,27), peut-être afin de stabiliser une population plus nomade que sédentaire.
chasse. Dans l’Antiquité, la chasse se faisait à pied, avec des chiens et des filets. On chassait généralement le lièvre et le cerf. Pour la chasse au sanglier, sport dangereux, il était recommandé d’être en nombre, d’avoir des chiens de Laconie et un vaste assortiment de filets, javelots, lances et chausse-trapes. Les Romains ne semblent pas avoir été grands amateurs de chasse, à part les philhellènes comme Scipion Emilien (les empereurs Trajan et Hadrien aimaient la chasse mais ils étaient espagnols). La chasse était cependant considérée comme un bon entraînement à la guerre. Lorsque Pline le Jeune allait chasser, il emportait toujours de quoi écrire. Les sources et les influences grecques expliquent sans doute le nombre élevé d’accidents de chasse mentionnés par les poètes élégiaques et par Virgile. Les auteurs latins qui ont écrit sur la chasse, Grattius et Némésien, ont été fortement influencés par la tradition poétique, et leur description de la chasse à Rome n’est pas conforme à la réalité.
Chasse. La chasse fut pratiquée de tout temps en Grèce. La période légendaire nous a laissé de nombreuses traditions de chasse. Héraclès, le chasseur par excellence, utilisait la massue et l’arc. La chasse au sanglier était souvent défensive, ainsi la chasse de Calydon, où se distingua Méléagre. On chassait pour utiliser certaines parties des animaux, comme les cornes, qui servaient à fabriquer les arcs, tel celui que nous décrit Homère. Enfin, on chassait pour se procurer de la nourriture : ainsi Philoctète, abandonné à Lemnos avec l’arc d’Héraclès. La chasse était encore une distraction, lorsqu’elle n'était pas une unique passion, comme on le vit pour Hippolyte.
Aux époques historiques, la chasse ne conserva plus, en général, qu’un caractère de distraction et d’éducation. On recommande ainsi la chasse au gros gibier ou celle des bêtes rapides, parce qu’elle développe les facultés physiques et morales. Les Spartiates furent les plus grands chasseurs, encouragés par leurs lois à pratiquer un exercice qui entretenait leur formation guerrière. Les forêts du Taygète abondaient en gibier et en sangliers, et les chiens de Laconie étaient dressés à leur poursuite. La participation active aux affaires publiques, la gestion des intérêts privés et les distractions offertes par la ville firent que les Athéniens ne s’adonnèrent guère à la chasse, d’autant plus que l’Attique était pauvre en gibier. Les Thessaliens et les Macédoniens goûtaient aussi la chasse, Philippe et son fils Alexandre étaient grands chasseurs. On chassait en général le sanglier, l’ours, le loup, le cerf et le lièvre. La chasse se faisait à pied, surtout à Sparte, ou à cheval. Le chien était encore utilisé pour lever les lièvres, les cerfs et les faons, qu’on prenait souvent au filet. La chasse se pratiquait à l’arc et au javelot comme armes de jet, à l’épieu, au poignard et à la hache.
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