CHAMBORD Henri, comte de
Prince français. Fils posthume du duc de Berry et petit-fils de Charles X ; duc de Bordeaux à sa naissance, il porta le titre de comte de Chambord, du château qui lui avait été offert par les royalistes à son baptême. À la suite de la révolution de 1830, de l'abdication de Charles X et de la renonciation du duc d'Angoulême, il devint l'héritier légitime au trône de France. En 1875, il refusa de renoncer au drapeau blanc et fit échouer le processus de restauration monarchique.
Chambord, Henri, comte de (Paris 1820-Frohsdorf 1883) ; prétendant au trône de France sous le nom d’Henri V.
Petit-fils de Charles X, fils posthume du duc de Berry, C. est « l’enfant du miracle » sur qui seul repose la continuité dynastique, et qui polarise l’affection des royalistes légitimistes. Duc de Bordeaux, puis comte de Chambord, contraint à l’exil avec sa famille par la révolution de 1830, il accompagne sa mère, la duchesse de Berry, dans son équipée de 1832, lorsqu’elle tente de soulever la Vendée contre Louis-Philippe. Prétendant au trône à la mort de son oncle, le duc d’Angoulême, en 1844, il vit en exil en Autriche, à Frohsdorf, et perd contact avec la France malgré les nobles légitimistes qui viennent, par roulement, se mettre à son service et reconstituent une cour fantomatique. En 1850, est élaboré un projet de fusion dynastique, qui verrait la famille d’Orléans renoncer en sa faveur à ses prétentions au trône, pour mieux en hériter à sa mort puisqu’il n’a pas d’enfants ; mais il faudrait pour cela qu’il renonce au drapeau blanc, symbole de l’Ancien Régime, et accepte une Constitution libérale. Il s’y refuse absolument. Sous le Second Empire, ses consignes de retrait de la vie publique sont peu suivies par ses partisans, soucieux de défendre les intérêts de l'Église. En 1870, la chute de Napoléon III lui offre une chance inespérée, d’autant que les monarchistes dominent l’Assemblée nationale. Mais, contrairement à ses ancêtres, il préfère de nouveau l’intransigeance au réalisme politique ; le 5 juillet 1871, puis en 1873, il réitère son attachement au drapeau blanc, interdisant tout accord avec les orléanistes. Il ne reste plus à ceux-ci qu’à attendre son décès, mais en 1883, la majorité des Français est devenue hostile à la monarchie : d’une certaine façon, son obstination et son attachement aux souvenirs de l’absolutisme ont assuré la pérennité de la IIIe République.
Bibliographie : R. de Castries, Le Grand Refus du comte de Chambord, 1970.
CHAMBORD, Henri de Bourbon, duc de Bordeaux, comte de (Paris, 1820-Frohsdorf, 1883). Dernier représentant de la branche aînée des Bourbons. Fils posthume du duc de Berry (« l'enfant du miracle ») et de la princesse Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry, il vécut en exil après la révolution de 1830. Dernier prétendant légitimiste au trône (sous le nom d'Henri V) après l'abdication de Charles X, il refusa d'accepter en 1873 le drapeau tricolore préférant rester fidèle au drapeau blanc, ce qui fit échouer la restauration monarchique. Mort sans héritier, le comte de Chambord laissait la maison d'Orléans seule héritière du trône de France.
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- Jasper Tudor, comte de Pembrokevers 1430-1485Fils cadet de Catherine de Valois, veuve de Henri V d'Angleterre, et de l'écuyer OwenTudor, qui avait épousé la reine mère vers 1428, il était tout dévoué à son demi-frère HenriVI et à la femme de celui-ci Marguerite d'Anjou.
- Henri-Auguste de Loménie, comte de Brienne1595-1666Fils d'Antoine de Loménie, secrétaire d'État de la maison du roi, et d'Anne d'Aubourg, ilreçoit la survivance de la charge de son père en 1616.
- Bourbon, Louis-Henri, duc de La Bourdonnais, comte de Lally, Thomas Pitot, Henri
- BERRY, Marie Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de (1798-1870)Epouse du second fils de Charles X, elle tente en 1832 de soulever la Vendée contre Louis Philippe au profit de son fils, le comte de Chambord.
- TAVANNES, Gaspard de Saulx, comte de (1509-1573)Nommé lieutenant général en Bourgogne pour avoir participé à la conquête des Trois-Evêchés sous Henri II, il participe de manière décisive aux batailles de Jarnac et de Moncontour, et obtient le bâton de maréchal en 1570.