César Birotteau d'Honoré de BALZAC

César Birotteau d'Honoré de BALZAC, 1837, Le Livre de poche.

• Histoire de la grandeur et de la décadence de C. B., marchand parfumeur, adjoint au maire du deuxième arrondissement de Paris, chevalier de la Légion d’honneur, etc. Sous ce titre héroï-comique, ce roman constitue, dans la Comédie humaine, une intéressante peinture de la bourgeoisie commerçante parisienne sous la Restauration.

• Le parfumeur César Birotteau a gagné de l’argent en transformant son commerce familial en une entreprise industrielle dont les ventes sont fondées sur la publicité. Au lieu de consacrer le produit de sa Pâte des Sultanes et de son Eau carminative à l’achat d’une propriété en Touraine, comme le voudrait sa femme, il se lance dans la spéculation immobilière, selon des procédés non pas malhonnêtes mais périlleux, et la fuite d’un notaire véreux, Me Roguin, va le condamner à la faillite le 16 janvier 1820. Balzac ne ménage pas les ridicules de ce bourgeois parvenu : dans son ascension, Birotteau devient adjoint au maire de son arrondissement et chevalier de la Légion d’honneur; malgré sa femme, il transforme sa maison, pour avoir un salon et donner un bal conformément à sa nouvelle position sociale, et veut marier sa fille Césarine à un notaire parisien. Mais Balzac prête aussi à son héros une dignité exemplaire dans le malheur : bien que le concordat de la faillite l'en dispense, Birotteau rembourse tous ses créanciers et, l'idéalisation de ce martyr de la probité commerciale étant aussi poussée que l’était la caricature de ses travers, il meurt d’émotion le jour de sa réhabilitation par les tribunaux.

• Ainsi Balzac mêle-t-il la satire et l’exaltation des vertus bourgeoises, donnant en tout cas un tableau fidèle de l’évolution économique et sociale au début du XIXe siècle.