CERTITUDE
Du latin certitude, « caractère de ce qui est vrai » (de certus, « sûr », « assuré »). - État de l’esprit qui adhère sans réserve à ce qu’il juge être vrai. - Caractère d’une vérité indubitable (qu’on ne peut mettre en doute). • Il y a certitude quand l’esprit est absolument sûr de détenir la vérité, sans le moindre doute possible. Ainsi, pour Descartes, la conscience de soi (saisie dans le cogito) est la première des certitudes.
CERTITUDE, n.f. (lat. certitudo « certitude »). C'est l'état d'esprit de celui qui est certain de son affirmation et qui a en lui la conviction absolue qu'il ne se trompe pas et ne peut pas se tromper. La certitude a été l'objectif philosophique de 
Descartes. Le problème est celui du fondement de la certitude. Repose-t-elle sur une évidence, sur des raisons et des arguments objectifs, indiscutables, qui la rendent transmissible, ou est-elle un état d'esprit personnel ? Dans la Recherche de la Vérité (VI, 2e partie, ch. VI) Malebranche a opposé la certitude « qui ne fait que convaincre l'esprit sans l'éclairer » et une connaissance « par la raison et avec évidence ». Mais il est certain que toute vérité n'est pas susceptible de démonstration. Dans bien des cas, par exemple dans le domaine du jugement moral et des valeurs, la vérité ne se démontre pas mais se montre. Ollé-Laprune a parlé avec profondeur de la « certitude morale », « qui ne se passe pas de la certitude rationnelle mais qui la suppose et y ajoute ». « Les preuves, ici, doivent faire voir la vérité, et faire vouloir qu'elle soit. »
CERTAIN (adjectif) 1. — Un jugement est dit certain lorsqu’il est tenu pour vrai et qu’on ne peut songer à le nier. 2. — En calcul des probabilités, l’événement certain est celui dont le complémentaire a une probabilité nulle. 3. — Certitude : état d’esprit de celui qui tient un jugement pour certain ; par extension, désigne ce jugement (opinion, croyance). 4. — Certitude morale : au xviie siècle, certitude suffisante pour qu’on ne puisse douter de ce sur quoi elle porte sans qu’on exclue qu’absolument ce puisse être faux (cf. Descartes) ; c’est une certitude que n’accompagne pas l’évidence de raison.
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