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CELLINI Bénvenuto

CELLINI Bénvenuto. Artiste et écrivain italien. Né à Florence (Italie) le 3 novembre 1500, mort dans cette même ville le 13 février 1571. Son père le mit en apprentissage chez un orfèvre, tenant compte de ses dons éclatants pour le dessin, mais son tempérament violent le fit, à seize ans, exiler à Sienne; cette première résidence forcée n'était qu'un prélude à sa vie aventureuse. A une période de tribulations succède le séjour à Rome, de 1521 à 1540, où Cellini exécute de nombreuses pièces d'orfèvrerie pour l'aristocratie et pour le haut clergé, obtenant les faveurs du pape Clément VII, un Médicis, qui le nomma, en 1529, maître des estampes de la Monnaie. Il défendit Rome durant le « sac » de 1527, et se vante, dans sa Vie de Cellini, d'y avoir tué d'une arquebusade le connétable de Bourbon. En 1538, Cellini fut emprisonné au château Saint-Ange, accusé d'avoir tué l'assassin de son frère, et le joaillier milanais Pompeo; en réalité, il était surtout poursuivi par la haine de ses rivaux envieux et de Pier-Luigi Farnese, neveu du Pape Paul III. Un an plus tard, le cardinal Hippolyte d'Este le fit libérer, et Cellini se rendit en France, où François Ier le reçut magnifiquement : octroi d'une pension annuelle, du château du Petit-Nesle, et commandes nombreuses parmi lesquelles la fameuse salière et la porte de Fontainebleau. Mais son séjour de cinq années ne s'écoula pas sans trouble; la favorite, la duchesse d'Étampes, le détestait; ses compatriotes le Primatice et le Rosso médisaient sur son compte ainsi que les courtisans, à tel point qu'il rentra à Florence, où il espérait trouver la paix pour se livrer à la sculpture, qui l'attirait désormais. Tout d'abord, le duc Cosme de Médicis le protégea, lui confiant même l'exécution du Persée, achevé en 1549, et exposé sur la place de la Signoria en 1554; mais, une fois de plus l'hostilité de ses rivaux : ici, Bandinelli et Ammanati, le fit tomber en disgrâce, et la dernière période de son existence se passa dans la misère et la solitude, encore aggravées par les condamnations qu'on lui infligea et les incarcérations qui s'ensuivirent. Ce fut en 1558 qu'il commença d'écrire sa Vie, qui est non seulement une autobiographie fidèle (compte tenu de l'inévitable transposition littéraire), mais aussi une sorte de vengeance morale contre ses détracteurs, l'ensemble étant destiné à la réhabilitation de l'homme et de l'artiste. Enfin, entre 1565 et 1567, il écrivit : Discours sur le dessin et la sculpture. Deux traités : l'un sur les huit arts principaux de l'orfèvrerie : l'autre, sur l'art de la sculpture. Notons encore que tout au long de sa vie il composa des vers, mais que ce fut dans sa Vie qu'il se montra le plus poète.

CELLINI, Benvenuto (Florence, 1500-id., 1571). Orfèvre et sculpteur italien, il fut l'un des grands artistes de la Renaissance. Cellini se forma dans divers ateliers d'Italie (Florence, Sienne, Pise, Rome) puis, à la suite d'une rixe, s'installa à Rome (1519-1527) et se mit au service de différents maîtres. Grand orfèvre, il réalisa pour le pape Clément VII de nombreux médailles, monnaies et sceaux, s'inspirant des dessins de Léonard de Vinci, de Michel-Ange et de Raphaël. Quittant l'Italie à la suite d'un scandale, il se mit au service de François Ier et passa à la sculpture dont l'oeuvre la plus marquante fut la Nymphe de Fontainebleau (1543, Paris, musée du Louvre). De retour en Italie (1545), il travailla à Florence pour Cosme de Médicis, dont il fit le buste mais aussi un Persée (1553, musée du Bargello) dont le socle rappelle le raffinement de l'orfèvrerie. Il rédigea à la fin de sa vie ses Mémoires, document intéressant concernant la Rome de Clément VII, la France de François Ier et la Florence de Cosme de Médicis. Voir Donatello.

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