cavalerie

cavalerie. À Sparte, la cavalerie n’eut jamais d’importance, et ce n’est que pendant la guerre du Péloponnèse qu’y fut constitué un corps de 400 cavaliers. Chaque more —► armée placée sous le commandement général des polé-marques, disposait sans doute de deux escadrons de cavaliers (chaque escadron, oulamos, comprenait 50 hommes). Les chevaux étaient équipés par les riches, mais sans doute montés par des périèques, qui n'étaient guère entraînés ; seul le commandant d’escadron (hipparmoste) était Spartiate. À Athènes, les corps de cavalerie semblent avoir été créés au vie s. av. J.-C. ; auparavant, comme ce fut le cas pour Pisistrate, les Athéniens utilisèrent des cavaliers thessaliens. Ce n’est qu’après les guerres médiques qu’on donna quelque importance aux cavaliers, dont le nombre fut fixé à 1 000. Les cavaliers étaient levés parmi les deux classes les plus riches, chaque cavalier devant pourvoir à son équipement, ce qui était une liturgie. Deux hipparques commandaient ces 1 000 cavaliers fournis par les tribus. À cela s’ajoutaient 200 archers montés, recrutés parmi les esclaves. Les Béotiens furent les premiers Grecs à utiliser couramment la cavalerie. Chaque cité de la confédération fournissait un contingent de cavaliers, commandés par un hipparque. Épaminondas, lui, employa le premier la cavalerie comme arme stratégique dans les combats. Les Thessaliens disposèrent d’une puissante cavalerie, de près de 8 000 hommes sous Jason de Phères (début du ive s. av. J.-C.). Cependant, ce sont les Macédoniens, Philippe II et Alexandre le Grand, qui ont utilisé la cavalerie sur une grande échelle. L’annexion de la Thessalie permit à la Macédoine de se créer un vaste corps de cavalerie (1 cavalier pour 6 hoplites, le rapport étant de 1 à 10 dans la Grèce classique). Alexandre dota son armée d’une cavalerie lourde, chargée de disloquer l’aile adverse, et d’une cavalerie légère, destinée à poursuivre les fuyards. L’ensemble macédonien fera école dans les armées hellénistiques.