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CAVAIGNAC Louis Eugène

Général et homme politique français. Nommé gouverneur de l'Algérie en 1848, puis ministre de la Guerre, il réprima avec énergie l'insurrection des 23/26 juin 1848, fut nommé chef du pouvoir exécutif et prit des mesures draconiennes pour maintenir l'ordre. Il se porta candidat à la présidence de la République contre le prince Louis Napoléon Bonaparte, mais n'obtint qu'un cinquième des suffrages. Député de Paris en 1852, il refusa de prêter serment à Napoléon III.

Cavaignac, Louis Eugène (Paris 1802-château d’Ourne, Sarthe, 1857) ; général et homme politique français. Fils du conventionnel Jean-Baptiste Cavaignac (1763-1829) et frère de Godefroy (1801-1845), adversaire acharné de Louis-Philippe et président de la Société des droits de l’homme, C. étudie à l’École polytechnique, avant d’entrer dans l’armée. Il passe pour un républicain de gauche : c’est pourquoi il est placé en congé de 1830 à 1832. Peu après, il combat en Algérie et commande dans le district de Tlemcen et la région d’Oran. En mars 1848, il est nommé gouverneur général d’Algérie. Mais il est en même temps élu représentant du peuple à l’Assemblée constituante et appelé dans le gouvernement provisoire en tant que ministre de la Guerre. Lors des journées de juin 1848, les modérés lui accordent les pleins pouvoirs ; il met fin avec l’aide de l’armée à l’insurrection des travailleurs parisiens. Son attitude intransigeante et le ralliement massif de l’électorat populaire au « neveu de l’Empereur » expliquent sa défaite devant Louis-Napoléon à l’élection présidentielle du 10 décembre 1848. Lors du coup d’État du 2 décembre 1851, qui fonde le Second Empire, il est arrêté. Élu parlementaire en 1852, il se refuse à prêter serment de fidélité au régime, perd son mandat et se retire de la vie politique.

Bibliographie : A. Deschamps, Eugène Cavaignac, 1870, 2 vol.

  CAVAIGNAC, Louis Eugène (Paris, 1802-Ourne, 1857). Général et homme politique français. Il dirigea la répression contre l'insurrection ouvrière de Juin 1848. Polytechnicien, envoyé en Algérie en 1832 pour ses convictions républicaines, il fut nommé, sous la Deuxième République, ministre de la Guerre. Investi par l'Assemblée constituante de pouvoirs quasi dictatoriaux, il écrasa les journées insurrectionnelles de Juin 1848 et prit de vigoureuses mesures afin de maintenir l'ordre (état de siège, déportation massive des insurgés). Battu aux élections présidentielles de décembre 1848 par Louis Napoléon Bonaparte, il passa à l'opposition. Élu membre du Corps législatif en 1852, il refusa de prêter serment à l'empereur Napoléon III. Voir Décembre 1851 (Coup d'État du 2).

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