CARNOT (LAZARE)

Homme d'État, militaire, publiciste et géomètre né à Nolay en 1753, mort en exil à Magdebourg en 1823. Rallié aux idées de la Révolution, il fut élu à l'Assemblée législative, puis à la Convention où il siégea avec les Montagnards. Membre du Comité de salut public (juillet 1793), il créa les quatorze armées de la République. Avec l'armée du Nord, contre l'Autriche, il contribua, avec Jourdan, à la victoire de Wattignies, ce qui lui valut le surnom d'Organisateur de la victoire. Membre du Directoire (1795), il en fut proscrit et menacé d'arrestation. Retiré en Suisse, il revint après le 18-Brumaire. Bonaparte le nomma ministre de la Guerre mais il démissionna peu après. Membre du Tribunat, il vota contre le consulat à vie et s'opposa à l'établissement de l'Empire. Ministre de l'intérieur pendant les Cent-Jours, il fit ensuite partie du gouvernement provisoire (1815). Mais la Restauration le bannit comme régicide en 1816. Il est considéré comme un des pères de la géométrie moderne. Homme politique français. Capitaine du génie (1783), il se rallia à la Révolution. Député du Pas-de-Calais à la Législative et à la Convention, membre du Comité de salut public en 1793, il organisa une véritable armée nationale et dirigea les opérations militaires et mérita le surnom d'« organisateur de la victoire ». Membre du Directoire, il s'opposa à Barras et se réfugia en Allemagne lors du coup d'État du 18-Fructidor. Rappelé par Bonaparte, il refusa de servir le Consulat puis l'Empire. En 1814, il défendit Anvers contre les Alliés et, en 1815, il accepta le ministère de l'Intérieur pendant les Cent-Jours. Banni en 1816, il s'exila. Ses restes ne furent rapatriés qu'en 1889 et déposés au Panthéon.