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Caligula (Caius Julius Caesar Germanicus, 12-41 apr. J.-C.)

Empereur romain, fils de Germanicus et d’Agrippine. En 14-16, il se trouvait dans la région du Rhin avec ses parents et c’est à cette époque qu’il reçut son surnom, à cause des souliers de soldat qu’il portait. À la mort de son frère Drusus en 33, il était le second dans l’ordre de succession au principat, car il était le seul fils survivant de Germanicus. Peu de temps après avoir succédé à Tibère en 37, il tomba gravement malade; si l’on en croit Philon d’Alexandrie, qui partit en ambassade à Rome en 40, il aurait souffert de troubles mentaux. Toujours est-il qu’il devint de plus en plus despotique et déséquilibré ; son règne fut marqué par des extravagances et des exécutions arbitraires, et il tenta de se faire déifier. Il fut assassiné en 41. Sur son règne.

Troisième empereur romain (37/41). Fils de Germanicus et d'Agrippine, il passa son enfance dans les camps militaires de Germanie où il reçut son surnom de Caligula (bottillon, de caliga, botte de soldat). Adopté par son grand-oncle Tibère, il lui succéda en l'an 37, à l'âge de vingt-cinq ans. Après d'heureux débuts, son comportement changea brusquement, sans doute en raison d'une maladie. Il voulut être adoré comme un dieu, se fit décerner des triomphes pour des victoires imaginaires, donna le titre de consul à un cheval qu'il aimait, entretint des relations incestueuses avec ses sœurs et fit exécuter des notables pour s'emparer de leurs richesses, n'épargnant même pas ses proches parents. Cependant, ses extravagances ne nous sont connues que par des historiens hostiles à l'Empire, et Caligula s'était aliéné le parti sénatorial par son absolutisme. Après avoir échappé à plusieurs complots, Caligula fut assassiné par des officiers de la garde prétorienne. En 39/40, il avait mené une campagne sans résultat en Germanie et en (Grande-) Bretagne.

Caligula, Caius Julius Caesar Augustus Germanicus (12-41) ; empereur romain [37-41].

A la mort de Tibère (mars 37), le Sénat donne tous les pouvoirs au dernier survivant des fils de Germanicus et d’Agrippine, C., l’arrière-petit-fils d’Auguste et de Marc Antoine. Son avènement est accueilli avec enthousiasme à Rome et dans l’Empire. Militaires et civils lui prêtent serment (trois exemples nous en sont parvenus) : C. dispose d’un immense capital de popularité. Elle repose sur sa jeunesse (il a 25 ans) que la fin morose du long règne (vingt-trois ans) de Tibère rend plus attrayante, bénéficie de la ferveur qu’avait suscitée son père, est sous-tendue par un ensemble d’épisodes célèbres qui avaient jalonné son enfance (surnom de Caligula, «petite botte de soldat» gagné dans les camps militaires ; participation avec ses frères au triomphe de son père ; voyage en Orient avec Germanicus dont il rapporte les cendres (20) ; famille victime de Tibère qui appelle pourtant C. auprès de lui à Capri en 31). Mais, moins de quatre ans plus tard (janv. 41), C. est assassiné par une conspiration d’officiers prétoriens et d’affranchis impériaux. Personne ne le regrette, ni le peuple, ni le Sénat, ni les soldats. Et les sources en dressent un portrait si noir que l’on peut s’interroger sur leur valeur. Les historiens restent divisés sur ce règne où dominent les incertitudes. En 37, C. a une grave maladie. Pour certains, elle explique un comportement pour le moins extravagant, pour d’autres non. Pense-t-il à une grande politique ? Veut-il en 39 conquérir la Bretagne et renonce-t-il à cette expédition par prudence ? Songe-t-il à introduire à Rome de façon révolutionnaire les mœurs et les cultes égyptiens d’Isis et de Sérapis ? Désire-t-il affaiblir la mémoire d’Auguste ou rétablir un équilibre avec celle de Marc Antoine en interdisant de célébrer les fêtes d’Actium ? On ne sait. En revanche, sa piété filiale est assurée, son souci de développer une politique dynastique également. De même, on s’accorde pour voir en lui le véritable créateur de l’ordre sénatorial au sens plein de l’expression. Enfin, il vide les caisses du trésor, annexe les Maurétanies, reste maître de la machine administrative et mécontente le peuple juif en désirant installer sa propre statue dans le Temple de Jérusalem. Il meurt sans avoir désigné de successeur.

Bibliographie : D. Nony, Caligula, 1986.




CALIGULA (Antium, 12 - Rome, 41 ap. J.-C.). Troisième empereur romain de la dynastie des Julio-Claudiens, il régna de 37 à 41 ap. J.-C. Son nom, qui signifie « petit brodequin », lui fut attribué par les soldats alors que, enfant, il se trouvait en garnison avec son père Germanicus sur le limes rhénan. Atteint d'une maladie mentale, Caligula se rendit célèbre par ses cruautés. Il succéda en 37 à son grand-oncle Tibère. Après d'heureux débuts, il changea brutalement de personnalité, voulut se faire adorer comme un dieu et procéda à de multiples exécutions. D'après l'historien Suétone, sa folie sanguinaire lui fit souhaiter que le peuple romain n'eût qu'une tête afin de la trancher d'un seul coup. Après avoir échappé à plusieurs complots, Caligula mourut assassiné par des officiers de la garde prétorienne et Claude lui succéda.

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