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calembour

Les calembours sont des jeux sur les sons. On peut en créer de trois sortes : — en ajoutant ou en supprimant des sons (ex. 1); — en jouant sur le découpage sémantique des mots (ex. 2); — en travaillant sur l'homonymie (ex. 3) ou l'homographie (ex. 4).
Exemples
1. Un poème de Léon-Paul Fargue est intitulé Merdrigal (au lieu de Madrigal). Il l’offre en dédicrasse (et non en dédicace). 2. La mère Michel/l’amer Michel. Son Altesse Yan Amar de Stevie. 3. Va-t’en porter ma lettre aux fleurs à tire d’elle. (Robert Desnos.) 4. Le garçon de café. — C’est pour qui la bière ? Le client. — C’est pour le mort!
Commentaire
Le calembour provoque l'hilarité de l'auditoire. Il permet au scripteur ou au locuteur de briller, par sa maîtrise des mots et des sons. Il peut également traduire certains rapports cachés des mots entre eux ainsi que les intentions humoristiques ou cyniques de leur auteur.

CALEMBOUR nom masc. - Plaisanterie verbale jouant sur la différence de sens entre des mots ou des groupes de mots qui se prononcent de la même manière. ÉTYM. : semble dérivé de calembredaine, terme d’ancien français désignant un jeu de mots fondé sur le coq-à-l’âne, l’équivoque. EXEMPLES : «Je n’ai pas vu les cuillères » (pour l’écuyère). Victor Hugo, durant la guerre de 1870, pour se moquer du général Trochu qu’il jugeait défaitiste, résumait la situation par ce calembour : « Trochu, participe passé du verbe trop choir. » —> Paragramme