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CACHIN (MARCEL)

Homme politique né à Paimpol en 1869, mort à Paris en 1958. Partisan d'une union nationale pendant la Première Guerre mondiale, il fut directeur du journal L'Humanité en 1918, puis l'un des chefs du parti communiste, député de la Seine à partir de 1946.

Cachin, Marcel (Paimpol 1869-Choisy-le-Roy 1958) ; homme politique français.

Militant du parti ouvrier français et disciple de Jules Guesde, ce professeur de philosophie, fils d’un gendarme breton, commence sa carrière politique comme conseiller municipal de Bordeaux (1900). Délégué du POF au congrès international d’Amsterdam (été 1904) et protagoniste du congrès d’unification du mouvement socialiste de Paris (1905), il est l’un des fondateurs de la SFIO. Conseiller municipal de Paris depuis deux ans, il est élu député de la capitale en 1914. Comme la majorité des socialistes, C. est partisan de l’Union sacrée pendant la guerre. Il entre même en contact au début du conflit avec le socialiste italien belliciste, Benito Mussolini, pour favoriser l’entrée en guerre de l’Italie, et avec le Russe Kerenski, en 1917, pour obtenir le maintien de la Russie révolutionnaire dans le conflit au côté de la France. Nommé directeur de L'Humanité en 1918 - poste qu’il occupera jusqu’à sa mort - il est immédiatement favorable à la cause bolchevique qu’il défend avec Frossard au congrès de Tours (1920). Membre du bureau politique de la SFIC, il est d’abord battu aux élections législatives de 1932 (avec Duclos et Marty) avant de devenir le premier sénateur communiste élu (1935). Exclu du Sénat en 1940, il entre dans la clandestinité après une première arrestation par les Allemands. Élu député de la Seine en 1946, il reste jusqu’à sa mort (févr. 1958) l’un des dirigeants de premier plan du PCF. Bibliographie : M. Cachin, Lettres à sa femme (avril-novembre 1918), 1992 ; M. Cachin-Hertzog, Regards sur la vie de Marcel Cachin, 1980 ; A. Kriegel, Le Congrès de Tours (1920). Naissance du PCF, 1964.




CACHIN, Marcel (Paimpol, 1869-Choisy-le-Roi, 1958). Homme politique français. Il fut membre du bureau politique du Parti communiste français et directeur de L'Humanité. Militant au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il prit part au congrès international d'Amsterdam qui décida l'unification des partis socialistes (1904) et fut en 1905 l'un des fondateurs de la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO). Élu député de Paris (1914-1932), il se rallia avec son parti à l'Union sacrée et fut envoyé en mission diplomatique en Russie en 1917. Lors du congrès de Tours (décembre 1920), il se prononça, comme la majorité des socialistes, pour l'acceptation des « 21 conditions » imposées par Lénine à l'adhésion à la Troisième Internationale. Directeur de L'Humanité (1918-1958), il fut membre du comité central et du bureau politique et le premier sénateur communiste élu ( 1936). Il fut déchu de ses fonctions après la signature du pacte germano-soviétique (23 août 1939) et mena une existence clandestine jusqu'en 1944. Il redevint député en 1946.

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