BOYLESVE René

BOYLESVE René (pseud. de René Tardi-veau). Romancier français. Né à la Haye-Descartes (Indre-et-Loire) le 14 avril 1867, mort à Paris le 14 janvier 1926. Ayant suivi les cours de l'Ecole des Sciences Politiques, puis ceux de l'Ecole du Louvre, il débuta dans les lettres vers la trentaine en publiant le Médecin des dames de Néans (1896). Par ce roman, il se révélait subtil observateur de la bourgeoisie provinciale, et le demeura dans les livres qui suivirent : Mademoiselle Cloque (1899), La Becquée (1901), L'Enfant à la balustrade (1903), La Jeune fille bien élevée (1912), etc. Tous ces ouvrages constituent des documents sur ce que l'auteur nomme lui-même « l'ingrate beauté du conservatisme ». En même temps, Boylesve peignit les désordres causés par la passion de l'amour : Sainte-Marie des Fleurs (1897), Mon Amour (1908), et surtout Le Parfum des îles Borromées (1898). Il se présenta enfin sous un tout autre aspect lorsqu'il laissa courir sa plume : La Leçon d'amour dans un parc (1902), etc. Psychologue très original, au style plein de naturel, Boylesve se désintéresse des règles de la composition pour suivre uniquement son caprice. D'inspiration toute française et peu soucieux de la publicité, il demeura toute son existence un modèle de modestie. En 1919, il était devenu membre de l'Académie Française.