BOUC
Animal souvent destiné au sacrifice et à la réparation des péchés (Lé-vitique4,9;io) mais dont la chair pouvait être mangée. Symbole de puissance et de fécondité, on sacrifiait rituellement deux boucs le jour du Grand Pardon. L'un était destiné au pardon des péchés du peuple, l'autre, portant noué au cou un rouleau sur lequel on inscrivait les péchés du peuple, était envoyé dans le désert, chez le démon Azazel (Lévitique 16,15-22). C'est de cette pratique que provient l'expression bouc émissaire donnée à toute personne qui endosse les fautes des autres et en paie le prix. Dans le Nouveau Testament, les boucs illustrent les impies et les mauvais guides, les méchants et les damnés du jugement dernier. BOUC EMISSAIRE. Personne qui, dans un groupe, reçoit les projections négatives des autres membres. Elle est tenue pour responsable de la frustration du groupe. C’est pour des raisons personnelles qu’un participant accepte, au moins temporairement, de se soumettre à ce rôle. Le phénomène du bouc émissaire se retrouve dans presque tous les groupes.
Liens utiles
- Les électeurs de troisième classe avaient alors tout loisir de constater que les riches, eux aussi, suaient et sentaient le bouc malgré leur après-rasage et leurs bonnes manières. Raphaël Korn-Adler, la Vie aux enchères, Québec Amérique
- En sacrifiant le bouc, les gens pensaient vraiment réussir à se débarrasser de leurs propres malheurs et cela calmait réellement leurs angoisses. Ginette Pelland, l'Homophobie, Québec Amérique
- bouc n.