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BILLY André

BILLY André. Écrivain français. Né le 13 décembre 1882 à Saint-Quentin (Nord), mort le 11 avril 1971 à Barbizon (Seine-et-Marne). Il fait des études au Petit Séminaire, au Collège de la Providence à Amiens, au Collège de l’immaculée Conception à Saint-Dizier. Cette éducation religieuse, par ses excès, rendra peut-être André Billy agnostique mais elle lui donnera une sensibilité vive et un intérêt passionné pour autrui, que l’on retrouve dans ses livres. Dès 1906, il publie son premier roman, Benoni. C’est surtout en qualité de journaliste qu’il se fait connaître. Il entre en 1910 à la rédaction de Paris-Midi, emploi qu’il occupe jusqu’en 1914, tout en collaborant en 1912 à L’Homme Libre, puis il écrit dans L’Œuvre de 1917 à 1940 et dans le même temps, il entre au Figaro, en 1930, en qualité de critique littéraire et collabore a de grandes revues, telles Les Annales, et le Mercure de France. Il avait connu dans sa jeunesse de nombreux écrivains et il resta jusqu’à la fin de sa vie le témoin d’un passé littéraire prestigieux, en même temps qu’un critique sagace des écrivains du XXe siècle. Mais l’œuvre critique considérable d’André Billy ne doit pas cacher l’œuvre de l’essayiste et du romancier, notamment ses études sur La Vie de Diderot (1943), La Vie de Balzac (1944), Sainte-Beuve, sa vie et son temps (1954), Les Frères Goncourt (1954), Ce cher Stendhal (1958), sur Un singulier bénédictin : l’abbé Prévost (1968), sur Joubert énigmatique et délicieux (1969). Plus de soixante volumes jalonnent la longue existence de cet écrivain toujours soucieux d’écrire en une prose classique et parfois remplie d’humour. Critique, il a porté sur les écrivains des jugements à la fois vifs et nuancés, tâche dans laquelle il était aidé par une étonnante mémoire. Cette faculté de se souvenir avec une facilité prodigieuse lui a permis également de raconter sans défaillance et avec intelligence sa vie passée dans La Terrasse du Luxembourg (1945), Le Pont des Saints-Pères (1947), Le Balcon au bord de l’eau (1949), Sur les bords de la Veule (1965). André Billy a écrit aussi des livres de fiction dont les titres indiquent ses préoccupations religieuses bien qu’il ait eu le sentiment d’avoir perdu la foi : L’Approbaniste (1937), Introïbo (1939), Le Narthex (1950). On lui doit encore Le Badaud de Paris et d’ailleurs (1959), L’Allegretto de la Septième (1960), Hortense et ses amants (1961), Le Jardin des délices (1962), Du noir sur du blanc (1963). Deux grands prix littéraires devaient couronner cette œuvre à la fois éclectique et érudite, le Grand Prix de l’Académie Française en 1944, et le Grand Prix National des Lettres en 1954, tandis que l’Académie Goncourt accueillait l’écrivain en 1943.