Bienséance

Bienséance Ce qui est jugé convenable, ce qui «sied bien» dans la vie en société. A l’époque classique, la « règle des bienséances » voulait que, dans une tragédie, les protagonistes, lorsqu’ils étaient en scène, ne se battent pas, ne meurent pas (ils pouvaient mourir derrière les décors), ne mangent et ne boivent pas, ne s’embrassent pas et n’emploient pas des expressions familières.

Bienséance. Règle de la dramaturgie classique dictée par une exigence morale, la pièce ne devant pas choquer les spectateurs. Les mœurs, le langage du héros doivent être conformes au goût classique. Ex. : la représentation des scènes de cruauté est interdite. Bienséance et fidélité à l’histoire entrent parfois en conflit, la vérité historique pouvant être choquante pour le spectateur du XVIIe siècle. Corneille justifie le dénouement du Cid par le respect des bienséances. Conformément à l’histoire, il annonce le mariage de Rodrigue et de Chimène, mais le diffère et l’entache d’incertitude, car le public du XVIIe siècle trouverait scandaleux que Chimène épousât le meurtrier de son père peu de temps après le duel fatal.

> Classicisme, vraisemblance