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BÉNÉFICE

BÉNÉFICE C’est, au Haut Moyen Âge, un bien, qu’il s’agisse d’une terre ou d’un autre revenu, concédé par un puissant à un homme libre qu’il souhaite récompenser (principalement pour des faits militaires). L’obligation de service associée à la notion de fidélité transformeront le bénéfice en fief. Le bénéfice devient, par la suite, une fonction ecclésiastique qui fournit à celui qui la dessert un revenu destiné à garantir sa subsistance. Il en existe de plusieurs types : avec charge d’âmes (évêchés, abbayes ou paroisses) et sans charge d’âmes (canonicats et prébendes des chanoines), les bénéfices électifs, prestimoniaux, etc.




BÉNÉFICE. Le bénéfice désigne, à l’époque carolingienne, un ensemble de terres et de biens concédé par le roi à son agent local, le comte, afin de lui permettre d’exercer sa fonction et de le rémunérer. À partir de la fin du IXe siècle, l’affaiblissement du pouvoir royal permit au comte de s’assurer la possession héréditaire de sa fonction (ban) et de ses bénéfices. Devenu un seigneur, le comte concéda des bénéfices, qui prirent le nom de fiefs, à des vassaux dont il obtint ainsi l’hommage et la fidélité. Le bénéfice fut ainsi à l’origine du fief. À l’époque médiévale et sous l’Ancien Régime, le bénéfice (ecclésiastique) désigne aussi un revenu et des biens attachés à une charge ou une dignité ecclésiastique ; ce peut être un fief, parfois très important, d’où l’intérêt des puissances laïques à contrôler l’investiture des charges ecclésiastiques. Voir Féodalité, Investitures (Querelle des), Vassal, Worms (Concordat de).

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