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BALDR

BALDR Appelé aussi Balder chez les Germains, le jeune Baldr, dieu Scandinave (fils d’Odin) au destin malheureux et à la carrure « messianique » comme le suggère sa légende, était aimé de tous. En tout premier lieu par sa mère Frigg, au point que celle-ci avait fait jurer bêtes et armes, plantes et animaux, en un mot toutes choses ou êtres vivants au monde, de ne jamais lui porter atteinte, son fils ayant malencontreusement rêvé de sa propre mort. Désormais convaincus de son immortalité et de son invincibilité, tous les autres dieux s’en donnaient à cœur joie, s’amusant à lui lancer des javelots sans que l’intéressé n’y trouve rien à redire. Car considéré comme le plus pur des Ases et sans doute le meilleur d’entre eux, il était, contrairement à ses pairs, doux et serviable, aussi prêt à leur être agréable en tout qu’il était beau et brillant (dans tous les sens du terme). Jalousé par le sournois Loki qui n’en était pas à une fourberie près, Baldr allait pourtant succomber à sa ruse : il fut tué par une branche de gui accrochée à la lance de Hodhr, son frère aveugle (et donc criminel mal-gré-lui), que le vil Loki avait guidé de sa propre main, ayant appris que Frigg avait négligé de prémunir Baldr contre la blessure du... gui. Envoyé chez l’affreuse Hel puisqu’il n’était pas mort au combat, Baldr le tant aimé fit alors l’objet de tractations divines : après maintes supplications, Hel accepta enfin la prière des dieux de le relâcher de son enfer, à la condition expresse que toutes les créatures exprimeraient leur douleur et leur désir de voir revenir le divin défunt à la vie. Peine perdue, Loki (encore lui) déguisé cette fois en vieille femme (Thokk) déclara, les yeux secs, à qui voulait l’entendre qu’elle se fichait littéralement de la disparition de Baldr ! Restée longtemps énigmatique, la figure de Baldr — que les romantiques allemands ont plus tard identifiée.à celle du Christ — incarne aussi l’émergence d’un ordre nouveau après le crépuscule des dieux. Baldr est en effet appelé, après l’ultime combat (le RagnarÖk ou « destin des puissances ») qui marquera la fin du monde, à revenir des Enfers pour régner avec son fils Forsete, le dieu de Justice, sur la nouvelle humanité.




BALDER Le plus aimé des dieux et le premier à mourir. Odin, le père des dieux a trois fils, dont Balder. Une nuit, ce dernier fait un songe sinistre et il s’en ouvre à sa mère, Frigga. Celle-ci part à travers le monde et tente d’arracher à tous, la promesse de ne faire aucun mal à son fils préféré. De son côté, Odin se rend dans le monde souterrain auprès de Hel qui lui annonce catégoriquement que “l’hydromel a été brassé pour Balder” ce qui veut dire que rien ne saurait changer son destin. Un grand jeu réunit tous les dieux et tous envoient des projectiles sur Balder mais aucun n’atteint sa cible. Mais le géant Loke a ourdi une vengeance, dans l’ombre. En secret et déguisé en femme, il a été voir Hel et a pu apprendre de la déesse de la Mort que le gui est seul à ne pas avoir prêté serment. Revenu dans Asgôrd, il interpelle Hoder, le dieu aveugle frère de Balder et insiste pour qu’il joue avec les autres. Hoder prend maladroitement le gui, vise au jugé Loke et tue son propre frère. Frigga est atterrée et Hel refuse tout présent, toute rançon. Il faut inhumer le dieu ! Sur le plus beau des vaisseaux, on dresse un bûcher avec le corps de Balder, on met le feu et on pousse l’embarcation à la mer. Nanna son épouse meurt de douleur et va le rejoindre dans l’éternité. Une dernière tentative pour apitoyer Hel est mise en œuvre. Elle promet de rendre Balder si tout le monde le pleure sur terre. Une fois encore Loke se déguise en vieille géante qui refuse de gémir. Maintenant les deux destins sont scellés. Balder restera dans l'Autre monde et Loke subira un châtiment étemel. Enchaîné dans • une caverne, il reçoit sur le visage, le venin que crache un serpent, ce qui entraîne une douleur si intolérable que la terre en tremble.