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ARMAGNACS ET BOURGUIGNONS

ARMAGNACS ET BOURGUIGNONS Aux pires heures de la guerre de Cent Ans, la France fut, en prime, le théâtre d’une guerre civile. Deux partis se déchirent pour le pouvoir, que la démence de Charles VI rend quasi vacant. D’un côté, le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, puis son fils Jean sans Peur, derniers des grands féodaux à garder des prétentions politiques. De l’autre, il y a ceux qui ont été scandalisés par l’assassinat de Louis d’Orléans, le jeune frère du roi, sur ordre de Jean sans Peur, en 1407. Bernard VII, comte d’Armagnac, est à leur tête - d’où leur nom. La lutte aura notamment Paris pour enjeu ; la capitale changera plusieurs fois de main, avec à chaque fois des troubles, des crimes, des bannissements. En 1419, les Bourguignons s’allient aux Anglais, leurs adversaires prenant, par la force des choses, fait et cause pour le Dauphin, le futur Charles VII. La réconciliation interviendra en 1435, au traité d’Arras. Le Bourguignon Philippe le Bon, qui a succédé à Jean sans Peur, assassiné en 1419, y obtient des avantages territoriaux non négligeables, tandis que Charles VII - et c’est pour lui l’essentiel - y voit confirmer sa souveraineté en tant que roi de France.

BOURGUIGNONS. Nom donné en France à une faction qui s’opposa à celle des Armagnacs de 1411 à 1435 pendant la guerre de Cent Ans. Les Bourguignons soutinrent les ducs de Bourgogne, Jean sans Peur puis Philippe III le Bon, adversaires du duc d’Orléans et des Armagnacs, puis du futur Charles VII. Profitant de la démence du roi de France, Charles VI, son cousin Jean sans Peur fit assassiner le duc d’Orléans, frère du roi (1407), ce qui provoqua durant plusieurs années une grave guerre dont l’Angleterre tira parti (Azincourt, 1415). Après le meurtre de Jean sans Peur (1419), son fils, Philippe III le Bon, signa avec Henri V de Lancastre le traité de Troyes (1420), déshéritant Charles VII au profit de l’Angleterre. Les Bourguignons et les Anglais luttèrent contre les Armagnacs jusqu’au traité d’Arras (1435) qui mit un terme à la guerre civile. Voir Cabochiens.




Durant la guerre de Cent Ans, partisans de Jean sans Peur, duc de Bourgogne, opposés aux Armagnacs, partisans du duc d'Orléans. La lutte acharnée entre les deux factions durant la folie de Charles VI, eut pour cause la rivalité des deux princes du sang, membres du Conseil de régence. Jean sans Peur ayant fait assassiner Louis duc d'Orléans, frère du roi (1407), Bernard d'Armagnac, qui avait marié sa fille au fils aîné du duc, voulut le venger et entraîna avec lui le dauphin, futur Charles VII. Bourguignons et Armagnacs se disputèrent Paris, où les Cabochiens, insurgés favorables au duc de Bourgogne, entretenaient un état d'insurrection. Les deux partis rivalisèrent d'atrocités. Maîtres de Paris, les Armagnacs en furent chassés en 1418 par les Bourguignons, qui se livrèrent à de terribles représailles. Jean sans Peur intriguant entre les révolutionnaires de Paris, les Anglais et le dauphin, s'inquiétait des succès du roi d'Angleterre Henri V (désastre armagnac d'Azincourt, 1415) et tenta de se rapprocher du dauphin, mais il fut assassiné à Montereau par un ancien gentilhomme du duc d'Orléans (1419). Ce meurtre scella l'alliance des Bourguignons et des Anglais (traité de Troyes, mai 1420). Jeanne d'Arc, capturée par les Bourguignons devant Compiègne (1431), fut livrée aux Anglais. Mais Philippe le Bon, finit par se détacher des Anglais et conclut avec Charles VII la paix d'Arras (1435), où il obtint d'importantes concessions, qui mit un terme à la guerre civile.

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