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ARISTÉE

ARISTÉE. Fils d’Apollon et de la nymphe Cyrène. Un jour, Apollon vit Cyrène se battre avec un lion sur le mont Pélion, en Thessalie, et il la transporta jusqu’en Libye, où elle lui donna un fils, Aristée. Apollon, ou Hermès, confia le bébé à Gaia (la Terre) et les Heures aidèrent celle-ci à l’élever. Les Muses lui enseignèrent les arts que son père protégeait, comme la médecine, le tir à l’arc et la divination; elles lui enseignèrent également l’élevage des abeilles, la culture des oliviers et la fabrication des fromages. Elles lui donnèrent en mariage la fille de Cadmos, Autonoé, qui lui donna un fils, Actéon. Aristée vivait dans la vallée du Tempé, et il introduisit les arts rustiques parmi son peuple, qui l’honorait comme un dieu. Un jour, il vit une très belle femme et la poursuivit. Il s’agissait d’Eurydice, la femme d’Orphée; celle-ci, dans sa fuite, marcha sur un serpent, qui la piqua mortellement. A la suite de cet accident, et bien que, tout d’abord, il en ignorât la cause, les abeilles d’Aristée dépérirent puis moururent. Aristée, désespéré, se rendit auprès de sa mère, Cyrène, qui vivait dans le palais de son père, sous les eaux du fleuve Pénée, et lui demanda son aide. Elle lui conseilla de capturer Protée, le Vieil Homme de la mer, qui avait le don de divination ; il lui expliquerait ce qui n’allait pas, et ce qu’il faudrait faire. Il était difficile de capturer Protée, car le dieu avait le pouvoir de changer de forme. Mais Aristée le surprit pendant qu’il dormait, puis il apprit de lui la raison de la mort de ses abeilles. Protée lui dit de retourner au Tempé, de sacrifier quatre bœufs et quatre taureaux aux Dryades (nymphes des bois) et un mouton noir à Orphée, puis de retourner à cet endroit neuf jours après. Aristée exécuta toutes les instructions, et lorsqu’il revint, il trouva les carcasses grouillant d’abeilles. Après la mort de son fils Actéon, Aristée fut si désespéré qu’il alla vivre sur l’île de Céos. Plus tard, il voyagea en Sicile, en Sardaigne et en Arcadie, enseignant autour de lui l’agriculture. Il entra en compétition avec Dionysos, pour savoir laquelle des deux boissons, le vin ou l’hydromel, était la meilleure; les dieux comme les hommes préférèrent le vin. Il accompagna Dionysos dans son voyage triomphal. Certains disent qu’il avait pris soin du dieu, enfant, sur le mont Nysa, d’autres disent que ce fut sa fille Macris. Il vécut pendant un temps avec Dionysos en Thrace, puis disparut sur la montagne Haemos. Virgile, dans la quatrième Géorgique, raconte l’histoire d’Aristée et de ses abeilles.

ARISTÉE Vénéré comme une divinité chez les barbares de Thrace comme chez les Grecs, Aristée, fils d’Apollon et de la nymphe Cyrène, fut éduqué par les Muses et marié à Antinoé qui lui donna deux enfants dont Macris, la future nourrice de Dionysos. Amoureux de la belle Eurydice dont il provoqua la mort accidentelle, ce petit dieu champêtre expert dans l’art de la chasse, de la médecine et de la prophétie, dut, pour expier sa faute, sacrifier quatre jeunes taureaux et quatre génisses à Orphée qui avait rejoint sa dulcinée aux Enfers. Grâce à cette mise à mort rituelle, il découvrit le secret de l’élevage des abeilles, après avoir récupéré et installé dans une ruche, l’essaim sorti des cadavres pourrissants. Les Arcadiens, reconnaissants (puisqu’il leur avait appris, outre le moyen de récolter le miel, les secrets de l’agriculture) l’honorèrent désormais à l’égal d’un grand dieu.

Aristée. 1. Dans la mythologie grecque, fils du dieu Apollon et de Cyrène, une nymphe de Thessalie qu’Apollon emmena dans la région d’Afrique du Nord qui porte le nom de la nymphe (la Cyrénaïque). Aristée était le dieu de diverses techniques, dont l’apiculture, et de la chasse. Il tomba amoureux d’Eurydice qui, en essayant de lui échapper, marcha sur un serpent et mourut de sa morsure. Les dryades la vengèrent en tuant toutes les abeilles d’Aristée. Selon Virgile (Géorgiques, IV, 315), Aristée, sur les conseils de sa mère, consulta le dieu Protée, il calma la colère des dryades et il se procura de nouveaux essaims à partir de carcasses de taureaux. Aristée épousa Autonoé, fille de Cadmos, et il fut le père d’Actéon.

2. Aristée de Proconnèse. Originaire de Proconnèse (une île de la Propontide), il fut un des premiers voyageurs grecs, probablement au viie siècle av. J.-C. On disait qu’il détenait des pouvoirs magiques qui lui permettaient de quitter son corps et d’y revenir. C’était un adorateur d’Apollon et il introduisit le culte du dieu à Métaponte, en Italie du Sud. Inspiré par Apollon, il visita les peuples qui vivaient au nord de la mer Noire. Il parvint chez les Issédones et continua jusqu’au pays des Arimaspes. Il raconta ses voyages dans un poème épique en trois livres, l'Arimaspeia, qui fut ensuite considéré comme une source d’informations géographiques et historiques. On a conservé des fragments qui appartiendraient à ce poème.




ARISTÉE Dieu de la chasse et de l’élevage. Il est fils d’Apollon et de la Néréide Cyrène. Comme précepteurs il a Chiron, puis les Muses. Il aime tout particulièrement les abeilles et pleure ses protégées quand elles meurent. Sa mère lui conseille de se rendre auprès de Protée qui lui sera de grand conseil. Mais Protée a le pouvoir de changer de forme quand il le veut et il faut le tenir fermement sans le laisser s’enfuir. Lassé de ses métamorphoses, il engage Aristée à offrir un holocauste aux dieux, puis à abandonner les carcasses sur place. Quand il revient au bout de neuf jours, des essaims viennent l’entourer.