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ARGOS

ARGOS.

1. Etre monstrueux, doué d’une grande force. Il possédait un grand nombre d’yeux (selon les uns, il en avait qui regardaient par-derrière ; selon les autres, ils étaient répartis sur tout le corps). Pour cela, il était surnommé Panoptès, Celui-qui-voit-tout. Il tua un taureau qui ravageait l’Arcadie, et un satyre qui volait du bétail. Il fut tué par Hermès qui, par la suite, fut nommé «le meurtrier d’Argos» (Argeiphontès). Lorsque lo fut changée en génisse, Argos fut chargé de la garder. C’est pour cela que Zeus ordonna à Hermès de le tuer. Héra plaça les yeux du monstre sur son oiseau favori, le paon (ou alors, elle le transforma lui-même en paon). Son fils était lasos.

2. Fils de Zeus et de Niobé, la fille de Phoronée. En succédant à son père, il donna à son royaume le nom d’Argos.

3. Fils aîné de Phrixos et de Chalciopé, né à Colchos. Quand le roi du pays, Aeétès, se retourna contre Argos et son frère, ces derniers s’enfuirent et firent naufrage sur l’île d’Aria; c’est là que les Argonautes les trouvèrent, avant de les ramener à Aea. Argos intercéda en faveur de Jason auprès d’Aeétès. Plus tard, lorsque Jason eut accompli les tâches imposées par Aeétès, Argos demanda à sa mère, la fille du roi, de sauver les Argonautes de la colère d’Aeétès. Ses frères et lui s’enfuirent avec Jason et Médée sur l'Argo.

4. Constructeur de l’Argo, il reçut l’aide d’Athéna, puisque aucun navire de ce genre n’avait existé auparavant. Argos se joignit plus tard à l’équipage.

Argos. Cité grecque du nord-est du Péloponnèse, à cinq kilomètres de la mer, construite sur un site occupé depuis la préhistoire et l’époque mycénienne. Le nom peut aussi désigner le territoire de la cité, l’Argolide. Chez Homère, il désigne I. la cité dont Diomède était le roi, II. le royaume d’Agamemnon, qui était le suzerain de Diomède, et III., par extension, l'ensemble du Péloponnèse, par opposition à Hellas, l’Hellade (c.-à-d. la Grèce au nord de l’isthme de Corinthe). C’est pourquoi le mot Argiens désigne souvent chez Homère les Grecs. Dans les récits sur l’invasion dorienne, Argos est le bastion de Téménos, l’aîné des Héraclides. La cité conserva sans doute sa suprématie dans le Péloponnèse jusqu’au viie siècle av. J.-C., lorsque Sparte tenta de la supplanter. Argos battit Sparte à la bataille de Hysiai en 669; son roi était peut-être alors Pheidon, figure légendaire à qui on ne peut attribuer de date. Mais la puissance qui était celle d’Argos ne survécut pas à la mort du roi, et ensuite, largement influencée par la jalousie de Sparte, Argos joua un rôle secondaire et pas toujours glorieux dans l’histoire grecque. Lors des guerres médiques, elle dissimula son infidélité à la cause grecque sous le masque de la neutralité. Un régime démocratique apparut à Argos, et il conclut une alliance avec Athènes contre Sparte en 461 av. J.-C. Dans la première partie de la guerre du Péloponnèse, Argos resta neutre. En 420, après la paix de Nicias et grâce aux efforts d’Alcibiade, elle rejoignit Athènes et partagea sa défaite à Mantinée en 418. Argos se rangea du côté de Philippe II de Macédoine et fut l’une des dernières cités à rejoindre la Confédération achéenne, après une période de tyrannie. La grande déesse argienne était Héra, qui avait un culte à l’Héraion, à environ dix kilomètres au nord d’Argos. Au début de l’époque classique, Argos était réputée pour ses sculpteurs, notamment Polyclète.

Argos, ville du Péloponnèse, la plus importante après Sparte. Fondée, selon la légende, par Inacchos, roi des Pélasges, elle passait pour la plus ancienne cité de la Grèce. Intégrée à l’empire achéen de Mycènes, elle fut gouvernée par des rois héraclides après l’invasion dorienne. À l’époque archaïque elle prit la tête de la ligue des cités doriennes du Péloponnèse dont le centre était dans son temple d’Apollon Pythaios. Elle parvint à son apogée au viiie s. av. J.-C. sous Phidon, son roi. Une oligarchie la gouverna ensuite et disputa à Sparte la domination du Péloponnèse. Alliée d’Athènes pendant la guerre du Péloponnèse, elle fut battue par les Spartiates à Mantinée (418). Au début du siècle suivant elle fut absorbée dans des luttes intestines entre oligarques et démocrates puis soumise à des tyrans. Elle entra dans la ligue Achéenne au IIIe s., et sera conquise par Rome en 146. Sur sa haute acropole s’élevait le temple de Zeus Larissaios; à côté du sanctuaire d’Apollon, Athéna avait aussi un culte, mais la grande divinité protectrice d’Argos était Héra, dont le temple célèbre, l’Héraion, était situé entre Argos et Mycènes.

Ville de Grèce, dans le N.-E. du Péloponnèse près du golfe de Nauplie. Fondée au IIe millénaire, elle fut, dès l'époque mycénienne, le sanctuaire national de l'Argolide voué au culte d'Héra. Après la chute de Mycènes (1150). Argos étendit son hégémonie sur l'Argolide et même, au VIIe s., à l'époque du légendaire tyran Phéidon, sur une grande partie du Péloponnèse. De nombreuses guerres l'opposèrent à Sparte et l'amenèrent à s'allier à Athènes. Cependant, en raison de la trêve de trente ans signée en 451 avec Sparte, Argos resta neutre pendant la première partie de la guerre du Péloponnèse. De nouveau alliée à Athènes, elle fut battue par les Spartiates à Mantinée (418) et revint à la neutralité. Toujours ennemie de Sparte, elle se joignit aux Thébains que commandait Épaminondas (v.). Prise par Cassandre (317) et par Démétrios Poliorcète (303), alliée à Sparte contre Pyrrhos d'Épire, qui trouva la mort en attaquant Argos (272), elle fit partie de la ligue Achéenne et passa, en 146 av. J.-C., sous la domination romaine, qui lui fut assez profitable. Elle continua à jouer un rôle important dans l'Empire byzantin, mais déclina, au profit de Nauplie, lors de l'installation des Latins en Morée, au XIIIe s. Bayézid Ier la prit en 1397 et réduisit ses 30 000 habitants en esclavage. En 1715, les Turcs la reprirent aux Vénitiens qui s'en étaient emparés en 1686.




ARGOS. Ville de Grèce située dans le nord-est du Péloponnèse près du golfe de Nauplie. Fondée au IIe millénaire av. J.-C., elle fut d’abord soumise à Mycènes. Conquise par les Doriens, elle domina au viie siècle av. J.-C. tout le Péloponnèse. Par la suite, Argos dut lutter sans cesse contre Sparte qui devint sa grande rivale et elle fut naturellement l’alliée d’Athènes au cours des luttes du Ve et du ive siècle av. J.-C. La cité fut soumise aux Romains en 146 av. J.-C. La grande divinité protectrice d’Argos était Héra, dont le célèbre temple était le sanctuaire national de toute l’Argolide.

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