Argolide
Argolide, région au nord-est du Péloponnèse limitée au nord par le territoire de Corinthe, à l’ouest par l’Arcadie, au sud par la Laconie. Cette région maritime offre des côtes rocheuses et découpées très étendues et l’intérieur est très montagneux (monts Arachnæus, Artémisius, Parthénius). La région de Lerne et d’Argos, arrosée par l’Inacchos, était marécageuse mais elle fut aménagée dès l'époque préhistorique pour la culture et l’élevage. Ce fut un centre d’élevage des chevaux. Peuplée dès l’époque néolithique, les rois achéens de Mycènes y établirent un royaume puissant dont Agamemnon a été le plus célèbre souverain. Occupée par les Doriens, elle fut à l’époque historique divisée en quatre régions : l’Argis, l’Épidaurie, la Trœzénie et l’Hermionis. Argos, qui dominait l’Argis, s’étendit au détriment de Mycènes, Nauplie, dont elle fit son port, et Asiné. Épidaure, bâtie sur le golfe Saronique, colonisa Égine, s’allia à Sparte pendant la guerre du Péloponnèse et ne fut rattachée à l'Argolide que par les Romains. Ses chevaux étaient célèbres par la beauté de leur race. Elle administrait le sanctuaire voisin, dédié à Asclépios. Trœzène, patrie de Thésée, fut alliée d’Athènes longtemps avant de passer au parti de Sparte et d’être soumise par les Macédoniens puis par les Romains. Elle était consacrée à Poséidon tandis qu’Hermioné possédait un sanctuaire célèbre de Déméter Chthonia. Occupée par les Doriens, puis par les Argiens, Hermioné fut incorporée à la ligue Achéenne par Ara-tos avant de devenir romaine.
ARGoLIDE. Ancienne région de la Grèce située au nord-est du Péloponnèse. Elle fut au IIe millénaire av. J.-C. le foyer de la civilisation mycénienne avec pour principaux centres Mycènes, Argos et Tirynthe. C’est pourquoi, chez Homère, le terme peut désigner l’ensemble du Péloponnèse, par opposition à l’Hellade, la Grèce au nord de l’isthme de Corinthe. Conquise par les Doriens au XIIe siècle av. J.-C., l’Argolide se rangea aux côtés d’Athènes lors de la guerre du Péloponnèse. Elle devint province romaine à partir de 146 av. J.-C. Voir Épidaure.