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ARC DE TRIOMPHE

À Rome, c'était à l'origine une porte monumentale en bois, dressée pour accueillir un général victorieux (imperator) qui la franchissait le jour où la cité reconnaissait sa victoire. À partir du IIe s. av. J.-C., le monument fut bâti en pierre pour durer et pérenniser le souvenir des campagnes victorieuses. Les arcs de triomphe se multiplièrent surtout au temps du Haut-Empire. Ainsi, à Rome, furent construits l'arc de Titus (œuvre de Domitien pour commémorer la victoire de son frère en Palestine), l'arc de Septime Sévère (204), l'arc de Constantin (IVe) pour commémorer la victoire de l'empereur sur Maxence. L'arc de triomphe ne pouvait légitimement exister qu'à Rome où généraux et empereurs vainqueurs célébraient leur triomphe. En Gaule et dans les autres régions de l'Empire, furent construits des arcs honoraires, pour honorer les empereurs, témoignage de reconnaissance et de loyalisme. Le plus remarquable qui subsiste est celui d'Orange, construit à l'époque d'Auguste. La Renaissance et le goût pour l'Antiquité remirent les arcs de triomphe à la mode à partir du XVIe s. Architecture éphémère, ils étaient utilisés pour les entrées royales ; construits pour durer, ils témoignaient de la grandeur d'un prince. Louis XIV fit ainsi ériger à Paris la porte Saint-Denis et la porte Saint-Martin qui commémoraient les victoires sur la Hollande et le passage du Rhin. Napoléon donna à Paris deux arcs de triomphe : l'arc de triomphe du Carrousel, œuvre de Percier et Fontaine, construit de 1806 à 1809, et l'arc de triomphe de l'Étoile, construit sur les plans de Chalgrin à partir de 1806, terminé en 1836.

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