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APHASIE

APHASIE, n.f. (gr. phasis «parole»). Perte d’une ou plusieurs fonctions du langage, sans lésion des organes ni paralysie, a) Aphasie motrice, incapacité d’articuler, par perte de la mémoire motrice des mots (des souvenirs de la prononciation), b) Aphasie sensorielle, perte de la mémoire auditive des mots, qui produit l’incapacité de comprendre les mots entendus. En fait, comme tout élément linguistique est auditif et articulatoire, les deux formes sont toujours plus ou moins présentes dans la pathologie concrète ; ces symptômes accompagnent d’autres troubles psychiques (phobies, etc.). — L’aphasie dite «de Broca» réunit les deux formes à l’état sévère.
aphasie, altération pathologique du langage. Cette infirmité, consécutive à des lésions cérébrales localisées à l’hémisphère gauche chez les droitiers, peut survenir chez des sujets d'intelligence normale et ne présentant ni trouble de l’affectivité ni déficience des fonctions perceptives et motrices. Malgré l’étymologie du mot, il n’y a pas de perte de la parole, mais perturbation de la capacité d'utiliser les règles grâce auxquelles on produit et on comprend les messages verbaux. Les aspects de l’aphasie sont multiples. On peut les regrouper en deux formes principales : l'aphasie de Wemicke, ou aphasie sensorielle, et l’aphasie de Broca, ou aphasie motrice. Dans la première, le malade parle, mais mal, son vocabulaire présente des lacunes, il comprend difficilement ce qu'on lui dit et, souvent, il a perdu le sens du langage écrit Dans la seconde, ce n'est plus la compréhension de la parole qui est atteinte, mais l'expression. Le malade devient incapable d'articuler un seul mot et n'arrive même plus à s'exprimer, spontanément, par l’écriture; Ces troubles s’observent à la suite d’accidents vasculaires cérébraux, de traumatismes crâniens, d'encéphalites, de tumeurs cérébrales, etc., mais aussi, transitoirement, au cours de certaines maladies (tel le diabète) ou intoxications (par l’oxyde de carbone, par exemple). Les essais de traitement de l'aphasie sont décevants. À défaut de thérapeutique, une rééducation bien conduite peut aider les aphasiques.
Aphasie : Trouble du langage indépendant d’un état démentiel ou d’une lésion de l’appareil vocal. On distingue des aphasies à prédominance motrice où dominent les troubles de l’émission : aphasie de Broca et anarthrie, et des aphasies où la compréhension du langage est en cause : aphasie de Wemicke. Les aphasies sont liées à une lésion (vasculaire, tumorale) de l’hémisphère cérébral gauche. 1. Aphasie de Broca. Elle associe une déformation des mots qui sont écorchés ou mal écrits, avec une difficulté à la perception des ordres complexes et une alexie. La lésion siège au niveau de la troisième circonvolution frontale et de la frontale ascendante à gauche. Synonyme : aphasie mixte. 2. Aphasie de Wemicke. Elle comporte des troubles massifs de l’élocution (mots déformés, substitués, répétés), associés à une perte de la compréhension du langage (surdité verbale), de la lecture et de l’écriture. La lésion siège à l’extrémité supérieure de la première circonvolution temporale, à gauche. Ce type de patient peut être pris pour un dément. APHASIE (n. f.) 1. — Pour les sceptiques de l’Antiquité (Pyrrhon, Sextus Empiricus), suspension de toute assertion (Syn. épochê). 2. — Trouble du langage avec ou sans lésion organique observable : on distingue l’aphasie motrice (impossibilité de parler malgré la persistance de la voix), de la surdité verbale (impossibilité de comprendre le langage articulé, malgré la persistance de l’ouïe).

aphasie, perte ou altération du langage, consécutive à des lésions cérébrales. — Cette perte atteint la compréhension du langage autant que son usage. Elle peut survenir chez des sujets d'intelligence normale et ne présentant aucun trouble de l'affectivité (c'est-à-dire la faculté d'éprouver des sentiments) ni aucune déficience de leurs facultés de percevoir et d'agir. On distingue l'aphasie sensorielle, qui se produit alors que les organes de la voix restent intacts, et l'aphasie de Broca, qui comporte une impossibilité d'articuler les sons. L'impossibilité de lire, d'écrire, de nommer ne sont que des variétés de l'aphasie. Celle-ci est liée en général à une lésion de l'hémisphère gauche du cerveau (chez les droitiers), qui entraîne souvent aussi une paralysie du côté droit. Seule la rééducation est susceptible d'améliorer l'état des aphasiques.