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ANARCHIE

Anarchie. L'anarchie est souvent réduite à la simple manifestation violente d'un chaos social ou politique. Elle est alors synonyme de désordre et de sédition, mais on ne saurait toutefois la réduire à cette approche péjorative. Étymologiquement, le mot signifie « absence de commandement » (du a privatif et de archè, « commandement »). C'est au XIXe siècle que la notion d'anarchie est réellement investie par la philosophie politique, on parle alors d'anarchisme.
Bien que les anarchistes aient des positions très diverses et qu'ils constituent historiquement une nébuleuse idéologique complexe, leur pensée s'appuie sur des principes communs : l'affirmation de la nécessité d'une égalité absolue entre les hommes, la certitude qu'une coopération sociale est possible sans institution répressive et la définition de la liberté comme étant l'absence de contrainte. Ces principes étant incompatibles avec l'existence d'un pouvoir étatique, les anarchistes considèrent qu'il faut lutter pour son abolition afin de permettre aux individus de ne pas y être asservis. Toute hiérarchie est, à cet égard, une menace contre l'égalité.


ANARCHIE nom fém. - 1. Sens politique. Organisation sociale - si on peut parler d’organisation - se caractérisant par l’absence d’un pouvoir exerçant son autorité sur les membres de la communauté.
2. Sens courant. Désordre provenant du fait que personne ne réussit à imposer son autorité pour rétablir l’ordre.


ÉTYM. : formé à partir du grec avec le préfixe privatif an et arche = « commandement », « pouvoir ». Donc littéralement « sans pouvoir ».
L’anarchie dans son sens strict désigne donc simplement l’absence de gouvernement, d’autorité politique. Cette situation semble difficilement imaginable en dehors de petites communautés.
Cependant, l’anarchie est le but revendiqué par tout un courant de la pensée politique qui préconise la disparition de l’Etat (on parlera d’anarchisme ou de « courant libertaire »).
Cette idéologie anarchiste s’est répandue au cours du XIXe siècle. Il en existe plusieurs tendances, qui se réfèrent toutes à l’anarchisme en tant que destruction de l’Etat, considéré comme corrupteur en lui-même. Mais elles diffèrent quant au choix des moyens.
Alors que Proudhon, auteur de la formule « La propriété, c’est le vol», est partisan de solutions fédéralistes, Bakounine s’oriente vers une certaine forme de communisme libertaire, tandis que Max Stirner identifie l’anarchie à un individualisme sans frein.
La démocratie selon Rousseau et plus encore la société sans classes souhaitée par Marx ont également l’anarchie comme horizon. Mais l’un comme l’autre envisagent d’y parvenir par un renforcement des pouvoirs de l’État. En cela, ces deux familles sont en totale contradiction avec l’idée d’anarchie.




[…] signifie: «absence de loi». L’anomie n’est pas à confondre avec l’anarchie. L’anarchie, au sens politique du terme, est le refus de tout pouvoir étatique, de toute […]


[…] exalter l’individu au détriment de toute organisation (dans les philosophies anarchistes ou libertaires), risquant alors de rejoindre les défauts de l’individualisme au sens […]

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