Amphitryon de MOLIÈRE

Amphitryon MOLIÈRE, 1668, Le Livre de poche

• Comédie en trois actes sur un épisode de la mythologie grecque souvent exploité au théâtre (cf. Amphitryon 38) : la séduction d’Alcmène par Jupiter, qui s’introduit auprès d’elle en revêtant l’aspect de son mari, le général Amphitryon, tandis que Mercure prend celui du valet Sosie; Hercule sera le fruit de l’aventure. Molière a développé sur ce sujet une fantaisie comique et galante d’où la préciosité n’est pas absente. • En prologue, Mercure s’adresse à la Nuit pour lui demander de se faire complice de l’entreprise de Jupiter. Au premier acte, Sosie, qui rentre à Thèbes pour annoncer une victoire d’Amphitryon, est arrêté par Mercure, qui se présente et agit comme étant Sosie et l'écarte du palais où Jupiter, sous les traits d’Amphitryon, voudrait se faire accueillir par Alcmène, non comme un époux, mais comme un amant. Cléanthis, femme de Sosie, regrette de ne pas être aussi bien traitée par le faux Sosie, Mercure. Le véritable Amphitryon arrive au deuxième acte et ne comprend rien au récit de Sosie. Alcmène s’étonne de le voir si tôt de retour. Les deux époux se querellent, puis Alcmène se réconcilie avec le faux Amphitryon tandis que Sosie et Cléanthis se boudent. Au troisième acte, le quiproquo se prolonge à la confusion d’Amphitryon et à l'avantage de Jupiter, jusqu’à ce que Mercure révèle la présence du maître des dieux. Celui-ci s'envole sur un nuage en rendant hommage à la fidélité d’Alcmène ([...] pour lui plaire il n’est point d’autre voie / Que de paraître son époux) et annonce la naissance d’Hercule, honneur que Sosie commente ironiquement. • La pièce est d’une aimable légèreté qui tient pour une part à l'usage du vers libre.