Amoral Ne se référant à aucune règle morale.
Il faut distinguer une conduite amorale (qui ne se réfère à aucune règle) d’une conduite immorale (qui est contraire aux règles en usage).
L’« étranger » de Camus est, par exemple, plus amoral qu’immoral, alors que les personnages principaux des Liaisons dangereuses sont consciemment immoraux. La conduite d’un très jeune enfant est amorale, puisque celui-ci ignore encore l’ensemble des conventions qui régissent les rapports entre les individus dans sa société.
AMORAL
Qui ne peut être jugé du point de vue moral, qui est étranger à la moralité (le comportement d’un animal est amoral).
Il est complaisant et inexact d’employer amoral pour des actions humaines immorales.
AMORAL adj. - Qui marque une totale indifférence à l’égard des règles morales.
Il importe de distinguer amoral et immoral. Ainsi, le personnage qu’
André Gide dépeint dans son Immoraliste (1902) est en fait plus amoral qu’immoral.
La philosophie de
Nietzsche, dont s’inspire
Gide dans ce livre, est une démystification de la morale considérée comme un pur alibi de la contrainte exercée par le christianisme pour protéger les faibles contre les forts.
L’amoralité peut donc désigner soit l’ignorance de la morale, soit une volonté de démystifier celle-ci et de vivre, selon le mot de
Nietzsche, «
au-delà du bien et du mal ».
Alors que l’«
amoraliste » nie la validité de la morale, l’«
immoraliste » a besoin, au contraire, de celle-ci afin de pouvoir la «
transgresser ». Le premier identifie le plaisir à sa liberté, le second le cherche dans «
le mal ».
—> Morale