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ALIÉNOR D'AQUITAINE

ALIÉNOR D'AQUITAINE (vers 1122-1204). En 1137, Louis VII épouse cette héritière du duc d’Aquitaine qui est alors, au regard de sa dot, la jeune fille la mieux pourvue d’Europe (Guyenne, Gascogne, Saintonge et Poitou). Mais les époux ne s’entendent pas bien et, au retour de la deuxième croisade, Louis VII fait annuler leur mariage - concile de Beaugency, 1152 - au prétexte d’une vague consanguinité (le divorce étant alors interdit). Ce qui serait simple péripétie matrimoniale tourne à l’affaire d’État quand Aliénor épouse, six semaines plus tard, Henri Plantagenêt, qui, peu après, devient roi d’Angleterre sous le nom d’Henri II. Une redoutable puissance s’est créée à l’Ouest, qui mettra bientôt en difficulté la Couronne française. Par la suite, Aliénor jouera un rôle politique sous le règne de ses fils, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, avant de mourir à Fontevraud, près de Saumur, où se trouve sa sépulture. Cultivée et férue de poésie, elle a introduit la culture des troubadours dans la France du nord et l’Angleterre.

ALIÉNOR D’AQUITAINE

Fille de Guillaume IX, dernier duc d’Aquitaine, Aliéner d’Aquitaine (dite aussi Éléonore de Guyenne), née en 1122, épousa Louis VII le Jeune, roi de France, apportant en dot une grande partie du midi et de l’ouest de la France. Mais au retour de la deuxième croisade, en dépit de l’opposition de Suger, Louis VII la répudia (1152). Aliénor épousa alors Henri II d’Angleterre, qui mit l’Aquitaine sous domination anglaise, situation qui allait aboutir, deux siècles plus tard, à la guerre de Cent Ans. Femme de caractère, Aliénor, qui fut l’une des inspiratrices des cours d'amour et du renouveau de la poésie en langue d’oc, s’opposa à Henri II qui l’enferma dans un couvent où elle resta jusqu’à l’avènement de son fils Richard Cœur de Lion. Elle assura en son nom la régence sur l’Angleterre et l’Aquitaine pendant la troisième croisade puis à son retour se retira en l’abbaye de Fontevrault, où elle mourut en 1203.

ALIÉNOR ou ÉLÉONORE D’AQUITAINE (1122-Fontevrault, 1204). Fille et héritière de Guillaume X, dernier duc d’Aquitaine, elle épousa à 15 ans le futur roi de France Louis VII auquel elle apporta en dot le duché (Marche, Auvergne, Gascogne, Poitou, Limousin, Angoumois, Saintonge et Périgord), qui demeurait cependant distinct du domaine royal. Elle accompagna le roi à la deuxième croisade et fit scandale par une liaison avec son oncle Raimond de Poitiers, prince d’Antioche. Au retour, Louis VII, en raison de l’infidélité de sa femme, demanda le divorce, accordé par un synode d’évêques. Aliénor se remaria avec Henri Plantagenêt, alors comte d’Anjou et duc de Normandie, qui devint roi d’Angleterre en 1154 sous le nom d’Henri II, ce qui fit passer les riches provinces de l’Aquitaine sous la domination des Plantagenêts. Peu attachée à son second mari, Aliénor préféra continuer à gouverner le duché d’Aquitaine où elle anima à Poitiers une cour brillante, entourée de poètes et d’artistes. Elle protégea des troubadours (Bernard de Ventadour) et joua un rôle important dans l’essor de la littérature courtoise. Elle soutint contre le roi l’un ou l’autre de leurs deux fils (Richard Ier Cœur de Lion et Jean sans Terre) ; aussi Henri II la fit-il emprisonner dans un couvent dont elle ne sortit qu’à l’avènement de Richard Cœur de Lion ( 1189), lequel lui confia le gouvernement lorsqu’il partit pour la troisième croisade. Elle finit ses jours à l’abbaye de Fontevrault - où se trouve son tombeau -, non sans avoir auparavant joué un rôle décisif dans l’avènement de Jean sans Terre (1199).

RÉPUDIATION D'ALIÉNOR D'AQUITAINE • 21 mars 1152 Quelques jours avant de mourir, en 1137, Louis VI le Gros marie son fils Louis de France à l’héritière d’Aquitaine. Ainsi est promise à la Couronne une avancée dans le Sud-Ouest, où, jusqu’alors, son autorité est restée théorique. Mais, en 1149, de violents différends s’élèvent entre Louis VII et Aliénor, alors que la reine accompagne le roi en croisade et qu’elle lui est, semble-t-il, infidèle. Les années ne font qu’approfondir le fossé qui les sépare, si bien qu’ils obtiennent en 1152 la dissolution de leur mariage pour consanguinité (concile de Beaugency). Six semaines après, Aliénor épouse Henri Plantagenêt, puissant féodal et futur roi Henri II d’Angleterre. Louis VII se rendra compte alors, mais trop tard, de la bévue qu’il vient de commettre.

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