ALÉSIA
Place forte de la Gaule rendue célèbre par l'héroïque défense que Vercingétorix opposa aux Romains en 52 avant Jésus-Christ. La fortune, après avoir plusieurs fois changé de camp, s'attacha finalement à César grâce aux gigantesques fortifications qu'il avait fait construire en quelques semaines et où vinrent se briser et l'armée des assiégés, et l'armée gauloise arrivée en renfort. Napoléon III situa Alésia à Alise-Sainte-Reine (Côte-d'Or), mais d'autres sites sont suggérés par des historiens, en Bourgogne ou dans le Jura. Ancienne place forte de la Gaule, située sur le mont Auxois, près d'Alise-Sainte-Reine, en Côte-d'Or. Le siège de 52 av. J.-C. Après la défaite de sa cavalerie dans la plaine de la Saône, Vercingétorix vint s'enfermer dans la place d'Alésia. Il garda avec lui 80 000 hommes d'élite et se munit de vivres pour trente jours, mais renvoya sa cavalerie, devenue inutile, et chargea ses chefs d'organiser une levée en masse parmi tous les peuples de la Gaule. César entreprit de construire autour de la position une double ligne de fortifications, l'une (d'un périmètre d'une quinzaine de kilomètres) contre les assiégés, l'autre contre les secours gaulois attendus du dehors. Ces travaux, qui furent sans doute le chef-d'œuvre de l'art des sièges dans l'Antiquité, occupèrent nuit et jour dix légions et furent achevés en l'espace de cinq semaines. Quand l'armée de secours, forte de 240 000 fantassins et 8 000 cavaliers parut enfin en vue d'Alésia, les assiégés avaient déjà épuisé leurs vivres ; les femmes, les enfants, les vieillards, chassés de la ville par Vercingétorix, s'étaient vu refuser le passage par César et étaient morts de faim, entre Alésia et les tranchées romaines. L'armée de secours, mal coordonnée, fut repoussée après une journée de combats et, poursuivie par les cavaliers germains, elle se dispersa. Vercingétorix dut se rendre. Huit soldats furent vendus comme esclaves et lui-même envoyé captif à Rome, où il fut exécuté sept ans plus tard, après avoir orné le triomphe de César. La chute d'Alésia entraîna la soumission des Arvernes et des Éduens. Les Romains n'eurent plus à réduire que des soulèvements locaux.