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ACADÉMIE

ACADÉMIE. ♦ 1° Ecole philosophique fondée par Platon (387 av. J.-C.), dans les jardins d’Akadémos, à environ un kilomètre d’Athènes. (V. Histoire de la Philosophie par les textes, p. 17.) Aristote sera son plus illustre élève — avant de fonder le Lycée. ♦ 2° Nouvelle Académie. Ecole d’Arcésilas (IIIe siècle av. J.-C.), Carnéade (IIe siècle av. J.-C.) et leurs successeurs. Opposés au dogmatisme du stoïcisme, ils élaborent une idéologie probabiliste, proche du scepticisme. D’où, sous la plume des philosophes du XVIIe siècle, l’assimilation des Académiciens aux sceptiques. ♦ 3° n.f. Par analogie. A partir du xviie siècle, les sociétés savantes munies de statuts qui les organisent sont appelées « académies » : Académie Florimontaine, créée par saint François de Sales (Annecy, 1606), Académie Française, fondée par Richelieu (Paris, 1634), etc.

Académie

Nom donné à l’école de Platon, par référence au lieu où il enseignait (les jardins d’Académos). On peut distinguer : - l’ancienne Académie, dirigée, après Platon, par son neveu Speusippe, puis par Xénocrate. La doctrine semble s’y être rapprochée du pythagorisme ; - la moyenne Académie (Arcésilas, 316-241 av. J.-C.), orientée vers le scepticisme ; - la nouvelle Académie (Carnéade, 215-126 av. J.-C., Philon de Larisse, etc.) qui se développa en même temps que le stoïcisme et réagit contre le probabilisme antérieur.

ACADÉMIE. À l’origine sanctuaire boisé où le héros Académos avait son tombeau, c’est à l’époque classique un gymnase à l’ouest d’Athènes qui donna son nom à l’école philosophique fondée vers 387 av. J.-C. par le philosophe athénien Platon.

Nom qui fut donné, dans l'Antiquité, à l'école philosophique fondée à Athènes par Platon, lequel avait coutume de s'entretenir avec ses disciples dans les jardins d'Académos. Ce nom fut adopté par les humanistes d'Italie, où, pendant la Renaissance, se créèrent des sociétés d'érudits appelées Accademia. La première fut fondée à Rome vers 1460 par Pomponius Laetus ; puis vint celle des Lincei dont les membres se consacraient aux mathématiques, aux sciences naturelles et à la philosophie ; à Florence furent établies celle de Marsile Ficin et celle des Oricellari. Le modèle italien passa en France et Lazare du Baïf créa, en 1570, l'Académie de musique et de poésie qui devint l'Académie du Palais, protégée par Charles IX et Henri III. Louis XIII régnant, l'hôtel Rambouillet et celui de Madeleine de Scudéry jouèrent le rôle de véritables académies. Créée en 1634 par Richelieu, l'Académie française naquit ainsi d'un cercle d'écrivains et de beaux esprits qui se réunissaient autour de Valentin Conrart. Sous Louis XIV, les académies témoignèrent de la grandeur et de la gloire du règne que reflétaient les travaux savants et artistiques : fondée en 1663, celle des Inscriptions et Médailles (aujourd'hui des Inscriptions et Belles-Lettres) fut chargée de composer des devises latines et françaises pour les médailles et les monuments ; celle des Sciences, établie en 1666 sur le modèle de la Royal Society anglaise, réunissait les savants français sous la direction du Hollandais Huygens ; les arts dépendaient de l'Académie royale d'architecture établie en 1671, de l'Académie royale de peinture et de sculpture constituée en 1648 pour que ses membres pussent échapper à la tutelle de la corporation des peintres (appelée académie de St-Luc) et pour enseigner le dessin et la perspective. Elle devint rapidement, sous la houlette de Charles Le Brun, le collège des artistes travaillant pour le roi. Même la musique eut un aspect officiel avec Lully. Rapidement, des villes de province comme Lyon, Caen, Avignon eurent leur réunion de beaux esprits et répandirent les « Lumières ». Montesquieu fit ses débuts à l'académie de Bordeaux en 1716 et celle de Dijon couronna en 1750 le Discours sur les sciences et les arts de Rousseau. La création la plus originale du XIXe s. fut, en 1896, celle de l'académie Goncourt qui décerne toujours un prix littéraire chaque année. En Europe, à l'exception de la Royal Society, beaucoup d'académies furent fondées sur les modèles français. Dès qu'elles furent organisées, les Églises réformées eurent besoin d'établissements d'enseignement supérieur pour former des pasteurs, qu'ils appelèrent académies. Théodore de Bèze avait fondé la première à Genève en 1559, suivie de celles de Nîmes, Montpellier, Montauban, Saumur, Sedan, Orthez, Montbéliard. Elles dispensaient un enseignement en latin, avec un premier cycle de deux ans qui permettait d'accéder au grade de maître ès arts, puis un second pour les étudiants en théologie. À partir de 1680, l'autorité royale a supprimé ces académies. Le mot désignait encore, outre la corporation des peintres (l'académie St-Luc), des établissements de jeux plus ou moins tolérés (cartes et dés). Enfin, une académie était encore une institution où les jeunes gentilshommes, après le collège, apprenaient l'équitation, l'escrime, la danse. Pluvinel fonda la première en France sous le règne de Louis XIII.

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