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ABSOLU

ABSOLU (lat. absolutus, séparé de, achevé).
En latin, absolutus désigne ce qui est achevé et parfait. L'absolu n'admet pas de restriction ou d'exception, c'est un phénomène total et clos. On parlera par exemple de pouvoir absolu lorsque ce dernier s'exerce sans partage, ou bien d'amour absolu quand il est exclusif et inconditionnel. En mathématiques, on rencontre aussi ce terme lorsqu'on invoque un nombre dont la valeur est toujours positive, il s'agit alors de ce que l'on appelle une « valeur absolue », identique pour un réel et pour son opposé.
La métaphysique s'est emparée du concept en l'opposant au relatif, c'est-à-dire à tout ce qui n'existe pas en soi et pour soi mais qui renvoie nécessairement à autre chose que lui-même. Par exemple, il n'y a pas de distance absolue, en ce sens que toute distance est toujours et déjà relative à une autre, plus ou moins grande. Dans cette perspective, une réflexion sur l'absolu comme substantif et non comme simple adjectif fait surgir une double question : y a-t-il un Être absolu qui ne dépend d'aucun autre ? Et y a-t-il, derrière les phénomènes que nous percevons, des réalités absolues indépendantes et irréductibles à la connaissance que nous en avons ? La première interrogation relève de la théologie, puisque l'absolu, considéré sous ce rapport, implique un être divin : Dieu serait la substance absolue, parfaite et éternelle qui n'a besoin de rien d'autre que soi pour être. En tant que tel, il serait donc incréé et créateur. La seconde question pose un problème épistémologique en suggérant un mode de l'être auquel nous n'avons pas accès compte tenu de la limite interne de notre pouvoir de connaître.


[…] dans la mesure où, même si Dieu existait, on ne pourrait le connaître. En affirmant que l’Absolu est inaccessible à l’esprit humain, il s’oppose en définitive au gnostique et au […]

[…] intime et ineffable d’une fusion avec ce qui nous dépasse infiniment, avec l’Absolu ou Dieu […]