ABAS, ABSYRTOS, ACADINE, ACHÉLOOS, ACHÉRON
- ABAS. 1° Petit-fils de Danaos, fils de Lyncée et d’Hypermnestre, grand-père de Danaé, mère de Persée, Abas, douzième roi d’Argos, compte donc, autant parmi ses ancêtres que chez ses descendants, maints héros célèbres. 2° On connaît un autre Abas, éponyme des Abantiades, peuple de l'Eubée. Il passait pour être le fruit des amours de Poséidon et d’Aréthuse.
- ABÉONA et ADÉONA. Divinités romaines qui président au voyage. Abéona est invoquée par ceux qui partent (abire); Adéona, par ceux qui reviennent (adire).
- ABSYRTOS. Fils du roi de Colchide Aiétès, et frère de Médée, Absyrtos eut un sort malheureux. Lorsque Médée prit la fuite avec Jason, elle l’enleva. Mais se voyant poursuivie par Aiétès, elle le tua, mit son corps en pièces et éparpilla ses membres sur la voie que suivait le roi de Colchide, afin que celui-ci, saisi d'horreur, renonçât à son entreprise.
- ACADINE. Dans cette fontaine de Sicile, consacrée aux dieux paliques, on jetait des tablettes sur lesquelles étaient inscrits des serments. Selon qu'elles s’enfonçaient ou surnageaient, les serments étaient sincères ou menteurs.
- ACAMAS. Trois héros portent ce nom. L’un, fils de Thésée et de Phèdre, fut envoyé auprès des Troyens, afin de réclamer Hélène, enlevée par Pâris. Au cours des négociations, qui se révélèrent infructueuses, Acamas séduisit Laodicé, une des filles de Priam, qui avait répondu favorablement à ses avances. Peu avant la chute de Troie, il figura au nombre des huit héros qui s'installèrent dans le célèbre cheval et purent s'introduire traîtreusement dans la ville. Un deuxième Acamas, fils d’ Anténor et de Théano, se distingua pendant cette même guerre, mais fut finalement tué. Le troisième Acamas, un Thrace, eut un sort analogue : il périt sous les coups d’Ajax.
- ACARNAN. Ce fils d’ Alcméon et de la nymphe Callirhoé était le petit-fils du célèbre devin thébain Amphiaraos. Son père ayant été tué par Phégée, il put, grâce à la protection de Zeus, grandir avec une rapidité surprenante et parvenir à la taille adulte en quelques mois. Ainsi, il vengea rapidement la mort de son père en assassinant le meurtrier, sa femme. et ses enfants. Puis il trouva refuge en Épire, où il fonda, selon Ovide, l’État d’Acarnanie.
- ACASTE. L'un des héros de l'expédition des Argonautes, Acaste succéda à son père Pélias, roi d’lolcos, qui avait été tué par ses filles sur le conseil perfide de Médée. Pour honorer les mânes de son défunt père, Acaste voulut immoler une des parricides; mais Héraclès la lui ravit. Par la suite, Pélée, qui était venu à sa cour pour se purifier du meurtre accidentel du roi de Phthie, dédaigna l’amour d'Astydamie, l'épouse d'Acaste. N'ayant pu réussir à le séduire, cette dernière se vengea, l'accusant d'avoir voulu la déshonorer. Acaste, afin de rester fidèle aux lois sacrées de l’hospitalité,ne le tua pas, mais l’abandonna endormi, après l’avoir désarmé, dans une forêt, afin qu’il fût dévoré par les bêtes féroces. Le centaure Chiron réussit à réveiller Pélée et à I'avertir du danger où l’avait laissé son hôte. Pris d’une colère vengeresse, Pélée revint à lolcos et mit à mort Acaste et son épouse.
- ACCA LARENTIA. Sous ce nom, les Romains connaissaient deux femmes dont les légendes se sont peu à peu confondues. La première est l’épouse du berger Faustulus. Elle éleva les deux jumeaux, Romulus et Remus, recueillis par son mari. La seconde eut droit aux faveurs d’Hercule, qui l'avait jouée et gagnée aux dés avec le gardien de son temple. Acca Larentia épousa ensuite Tarutius, propriétaire de nombreuses terres, dont elle hérita. A sa mort, elle légua toutes ses richesses à la ville de Rome.
- ACHATE. 1 ° Après la chute et l’incendie de Troie, Énée réussit à s’enfuir avec son père et son fils, d’abord sur le mont Ida, puis en Italie. Achate, l’un de ses amis, n’hésita pas à l’accompagner dans ces périlleux voyages : sa fidélité, depuis lors, est devenue proverbiale. 2° Achate est aussi le nom d’une rivière de Sicile dans laquelle fut trouvée pour la première fois la pierre qui porte le nom d’« agate ».
- ACHÉLOOS. Ce fleuve, le plus grand de Grèce, limite l’Étolie et l’Acarnanie. Il a été l’objet de multiples légendes. Fils d’Océan et de Téthys, il est le frère de plus de trois mille fleuves, sur lesquels il imposait sa souveraineté. Il apparaît au cours du cycle des douze travaux d’Héraclès, à qui il dispute Déjanire : vaincu par le héros dans un premier combat, Achéloos revint à la charge sous la forme d’un énorme serpent, puis, sur le point d’être étranglé, sous celle d’un taureau. furieux.
Mais il fut dompté une nouvelle fois par Héraclès, qui lui cassa une de ses cornes, devenue l’emblème de la corne d’abondance. Quelques auteurs anciens ont interprété ce mythe comme le symbole de la fertilité d’un fleuve vénéré plus que tous les autres par les Anciens, et auquel, selon les conseils de l’oracle de Dodone, on faisait toujours des sacrifices. Quatre nymphes, qui, sur ses rives, avaient omis de l’invoquer dans leurs prières, furent emportées par ses eaux gonflées ' de colère et métamorphosées en îles (les Échinades).
- ACHÉRON. L’Achéron coule en Épire. Il se perd dans une profonde crevasse. Considérant son aspect sinistre et l’étymologie de son nom (« celui qui roule des douleurs »), ainsi que sa fuite dans les entrailles de la Terre, les Anciens I’ont tenu pour un fleuve des Enfers que les âmes des morts, sur la barque de Charon, devaient franchir avant de résider dans leur séjour définitif. Pour rendre compte de l’origine de ce fleuve au rôle capital, les Grecs ont inventé une légende qui lui attribue Hélios pour père et, pour mère, Gaia. Ayant fourni de l’eau aux Titans, lorsqu’ils se révoltèrent contre les Olympiens, Achéron fut précipité par Zeus dans les Enfers. Dans les textes littéraires latins, Achéron désigne le plus souvent les profondeurs des Enfers eux-mêmes.
ACHÉRON L’Achéron et le Cocyte sont les deux fleuves du monde souterrain que les morts franchissent pour aller dans l’Hadès.
Liens utiles
- ACHÉRON
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- Jean de La FontaineLes animaux malades de la pesteUn mal qui répand la terreur,Mal que le ciel en sa fureurInventa pour punir les crimes de la terre, La peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom), Capable d'enrichir en un jour l'Achéron, Faisait aux animaux la guerre.
- Chapitre VI Harmonie rétablie? « Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron » d'Aurélia de Nerval