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Y a-t-il des vérités définitives ?

Publié le 17/01/2022

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Dire que le débarquement a eu lieu le 6 juin 1944 ou qu'une bombe atomique a explosé en août 1945 sur la ville d'Hiroshima, voilà autant d'exemples de vérités, qui, compte tenu des éléments que nous possédons sont définitives.L'esprit critique de l'historien n'a aucune raison de les remettre en question.2 - Critique radicale de la vérité et de ses limitesA un niveau philosophique, toutefois, il est possible de mettre en question le caractère définitif de ces vérités. C'est l'entreprise du scepticisme que de suspendre son assentiment à toute proposition prétendant à la vérité. Mais c'est l'honneur du rationalisme cartésien de se servir de l'instrument du doute radical pour établir une vérité à ses yeux absolument définitive. Pour DESCARTES même les vérités mathématiques ne sauraient être considérées comme définitives.Il est possible de forger la fiction d'un malin génie qui nous détournerait de la vérité en nous rendant "inadvertants". Mais le cogito, dans cette perspective se donne comme une vérité absolue, indubitable et définitive.3 - Rapports de la vérité et du tempsCe qui est en question, c'est donc le problème des rapports qu'entretiennent le temps et la vérité. La vérité est-elle encore vérité si elle dépend du temps ?

« longuement sur son historicité. IV - UNE DEMARCHE POSSIBLE 1 - Quelques exemples de vérités définitives Si dans le domaine des faits, il semble que toute vérité puisse être sinon remise en cause, au moins améliorée etprécisée, il n'en va pas de même pour les vérités pures, celles que LEIBNIZ nommait vérités de raison.En base 10, l'énoncé "deux joint à deux donne quatre" paraît être une de ces vérités qu'on peut qualifier dedéfinitives. Les mathématiques, certains évènements factuels aussi peuvent constituer un réservoir d'énoncés à caractèredéfinitif.

Dire que le débarquement a eu lieu le 6 juin 1944 ou qu'une bombe atomique a explosé en août 1945 sur laville d'Hiroshima, voilà autant d'exemples de vérités, qui, compte tenu des éléments que nous possédons sontdéfinitives.L'esprit critique de l'historien n'a aucune raison de les remettre en question. 2 - Critique radicale de la vérité et de ses limites A un niveau philosophique, toutefois, il est possible de mettre en question le caractère définitif de ces vérités.

C'estl'entreprise du scepticisme que de suspendre son assentiment à toute proposition prétendant à la vérité.

Mais c'estl'honneur du rationalisme cartésien de se servir de l'instrument du doute radical pour établir une vérité à ses yeuxabsolument définitive.

Pour DESCARTES même les vérités mathématiques ne sauraient être considérées commedéfinitives. La mathématique rassemble toutes les sciences où l'on étudie l'ordre et lamesure, indifféremment de leurs objets.

La science universelle qui rassembletoutes les autres sciences, qui n'en sont que les parties subordonnées, senomme mathématique universelle.

Ce doit être la science la plus utile et laplus facile de toutes, n'ayant aucun rapport à un objet particulier.Les difficultés qu'elle renferme se trouvent déjà dans les autres sciences,puisqu'elle leur est commune.

Si cette mathesis universalis a été négligée partous, c'est en raison de son extrême facilité.

L'ordre de la recherche de lavérité requiert pourtant de commencer par les choses les plus simples et lesplus faciles à connaître, et de ne passer à un ordre plus élevé que lorsquetoutes les difficultés auront été résolues.

Ainsi, on est sûr de ne jamais setromper.

Parmi les sciences connues, seules l'arithmétique et la géométriesont absolument certaines.

Quelle en est la raison ? Nous ne pouvonsconnaître que de deux manières : soit par l'expérience, soit par la déduction.Si l'expérience est souvent trompeuse, la déduction, qui consiste à inférerune chose à partir d'une autre, peut être manquée si on ne la voit pas, maisne peut jamais être mal faite.

"Toutes les erreurs où peuvent tomber leshommes ne proviennent jamais d'une mauvaise inférence, mais seulement dece qu'on admet certaines expériences mal comprises, ou que l'on porte desjugements à la légère et sans fondement."Arithmétique et géométrie sont les seules sciences qui traitent d'un objetsimple et pur et qui n'admettent rien d'incertain : leur travail ne consiste qu'à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle.

Leurs erreurs ne peuvent procéder que de l'étourderie.Elles doivent par conséquent constituer l'idéal des sciences pour leur rigueur, leur clarté et leur certitude. Il est possible de forger la fiction d'un malin génie qui nous détournerait de la vérité en nous rendant "inadvertants".Mais le cogito, dans cette perspective se donne comme une vérité absolue, indubitable et définitive. 3 - Rapports de la vérité et du temps Ce qui est en question, c'est donc le problème des rapports qu'entretiennent le temps et la vérité.

La vérité est-elleencore vérité si elle dépend du temps ? Si je dis : "Le pape actuel est Jean-Paul II", je prononce un énoncé vraimais dont la vérité n'a rien de définitif.

Si la vérité possède une temporalité propre, ne faut-il pas alors l'envisagerdans son historicité ? On pourra développer ce point avec POPPER: L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie de. »

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