Ville et gestion des déchets : Buenos Aires (Argentine)

« La gestion des déchets urbains à Buenos Aires est révélatrice de la nécessité de prendre en compte les trois piliers du développement durable pour faire face aux enjeux de durabilité.

En effet la capitale de l’Argentine, avec ses 13 millions d’habitants, connait un sérieux problème quant à la gestion des déchets.

En 2001, cette situation a été mise en évi dence quand le pays est tombé dans une crise écono mique sans précédent alors que le pays était déjà au plus mal.

De 1980 à 2006 c’est la croissance d émographique du Conurbano (agglomération) qui a été la plus importante .

Elle est passée d’environ 7.5 millions d’habitants à 11 millions.

Cette croissance a entraîné l’augmentation de la production des déchets qui est passée de 1 million de tonne par an en 1980 à pratiquement 4 millions de tonnes en 2006.

La production de d échets dans le Conurbano est révé lateur des inégalités socio -spatiales.

La population de la ville automne de Buenos Aires (CABA) a quant à elle plutôt stagnée (environ 3 millions d’habitants) de 1980 à 2006.

La produ ction de déchets avait augmentée durant la crise en 2001 (presque 2 millions de tonnes par an) , en 2006 elle était de 1.5 million de tonne par an.

Les 3 décharges contrôlées de la métropole sont situées dans les zones les plus pauvres ce qui soulèvent des problèmes environnementaux et sanitaires .

C’est donc un premier enjeu environnemental car il est nécessaire de réguler les décharges autour de la ville et de diminuer la pollution que l’enfouissement des déchets créer.

C’est pourquoi, le gouvernement a mis en place un programme de récupération et de sélection des ordures visant à réduire les quantités de déchets qui s’accumulent dans les décharges.

Dans la ville centre de Buenos Aires les déchets sont donc collectés soit par des coopératives de récupérateurs urbains ou par des entreprise s de ramas sage mais dans le Conurbano ces système de ramassages sont encore inexistants.

Des personnes généralement pauvres et sans -emplois venues de l’agglomération, qu’on appelle les cartoneros , circulent dans les quartiers.

Ils trient et revendent informellement les déchets pour gagner leur vie.

Ainsi le circuit du déchet produit des flux capitaux informels de 500 millions de pesos.

Il y a donc un enjeu social et économique qui est de faire survivre les coopératives de recyclage et de voir si les nouveaux réseaux de collecte vont viser à améliorer la gestion des déchets ainsi qu’à remodeler les territoires.

Le gouvernement souhaite donner à Buenos Aires l’image d’une ville durable en triant les déchets recyclables et gérant mieux ses déchets.. »