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VIE D'AUTREFOIS, VIE D'AUJOURD'HUI, REGARDS SUR L'AVENIR

Publié le 17/01/2022

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En écoutant mes grands-parents s'extasier devant les victoires de l'astronautique, je souris, considérant l'alunissage des cosmonautes américains comme un aboutissement normal et sans problème des expériences spatiales antérieures. Mais comment ne pas comprendre, en songeant au mode de vie qui régnait avant la dernière guerre mondiale, l'étonnement que peut susciter le premier pas de l'homme sur la lune ?

« précédentes et il est un peu inquiétant de songer à ce que réserve l'avenir aux générationsfutures. Je connais surtout la vie d'autrefois par les récits que m'en a faits souvent ma grand-mère.

Ellevivait dans une petite ville de la Gascogne et elle était fille d'humbles paysans.

Sans doute ymet-elle un peu de subjectivité; on s'attendrit toujours sur son passé, mais la vie au temps desa jeunesse semble toute imprégnée de poésie, d'après ses récits.

On n'avait ni voitures, niappareils électriques; les gens riches ne représentaient qu'une faible majorité; la plupartn'avaient que le nécessaire pour se nourrir, se loger et se vêtir.

Pourtant, on savait beaucoupmieux jouir de la vie que de nos jours.

Le soir, tous les paysans du voisinage se réunissaient aucoin du feu; c'était la veillée, et ceux qui avaient quelque talent récitaient des poèmes,racontaient de longues histoires ou chantaient de bonnes vieilles chansons.

On ne voyageaitpas beaucoup, on vivait toujours dans le même cadre, mais on avait une imagination que l'on aperdue de nos jours.

A part dans les très grandes villes malsaines et malpropres, la vie n'étaitpas troublée par les bruits de moteurs; on ne se dépêchait pas; la majorité des gens vivaient àla campagne, c'est-à-dire près de la nature, ce qui donnait une santé et des nerfs plus solidesqu'aujourd'hui.

L'argent semble avoir rendu les gens plus égoïstes qu'autrefois, il semble que l'onconnaissait mieux les lois du savoir-vivre et de l'hospitalité. Evidemment, cette vie avait des inconvénients.

Les gens devaient travailler dans des conditions beaucoup pluspénibles et beaucoup vivaient dans la misère.

Ce qu'il y a de merveilleux à notre époque, c'est que l'on jouit desavantages sociaux pour lesquels les générations passées ont lutté.

La femme possède une liberté qu'elle n'avait pasautrefois; elle peut s'instruire et participer à la vie en dehors de son foyer.

La machine libère des travaux manuelspénibles et permet de limiter le nombre d'heures de travail.

C'est également merveilleux de pouvoir voyager si loinavec autant de facilité. Cependant, dans le monde où nous vivons, on peut trouver les racines des maux inquiétants qui peuvent sedévelopper et menacer les générations futures.

On parle beaucoup de la pollution, et je pense que c'est un problèmequi peut devenir très grave.

La.

vie, surtout dans les grandes villes, par le manque d'air, par le bruit, est trèspréjudiciable à la santé et aux nerfs.

De notre lutte contre cette Pollution dépendra le bonheur de nos enfants etpetits-enfants.

Si l'on s'efforce de construire des villes avec de nombreux espaces verts, d'éliminer les bruits demoteurs, on pourra être très heureux.

D'autant plus que la civilisation future sera une civilisation urbaine; il n'y auraplus que d'immenses propriétés agricoles, les paysans seront surtout des hommes d'affaires qui vivront en ville. Grâce à l'automatisation qui progresse de plus en plus, le nombre de métiers nobles où l'on demande des spécialisteset des tâches intellectuelles augmentera.

Le nombre d'heures de travail sera encore phis réduit et l'on aura unecivilisation des loisirs.

Le tout sera de savoir bien organiser ses loisirs et de ne pas les transformer en oisiveté qui,comme dit le proverbe, est « mère de tous les vices ». Il est difficile de croire que l'homme sera un jour satisfait de la société dans laquelle il vivra.

Chaque époque a sesproblèmes; autrefois la misère et le travail pénible; aujourd'hui la vie infernale des villes qui est une véritable épreuve pour les nerfs.

Beaucoup de jeunes se révoltent contre une civilisation qu'ils trouvent trop matérialiste;l'avenir réservera-t-il, aux générations futures une vie qui satisfera à la fois leurs besoins matériels et leur soifd'idéal ? Christiane Cassan, 40, rue Durantin, Paris, 18e.. »

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