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Valdés, Zoé - écrivain.

Publié le 29/04/2013

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Valdés, Zoé - écrivain. 1 PRÉSENTATION Valdés, Zoé (1959- ) romancière, poète et scénariste cubaine, exilée en France depuis 1995. 2 UNE ENFANCE HAVANAISE Zoé Valdés naît le 2 mai 1959, l'année où Fidel Castro prend le pouvoir à Cuba. Fille d'une employée et d'un ébéniste cubain qu'elle ne connaît qu'à l'âge de 19 ans, elle est élevée par sa mère et sa grand-mère dans les quartiers pauvres de la vieille Havane. L'environnement de son enfance est avant tout celui de la rue, avec sa violence et sa chaleur. Sa grand-mère lui fait découvrir les sonorités poétiques des Fleurs du Mal de Baudelaire. C'est ensuite le Don Quichotte de Cervantès qui constitue sa première lecture marquante. Entre ses 17 et ses 19 ans, Zoé Valdés rédige un recueil de poèmes, Réponses pour la vie (Respuestas para vivir) pour lequel elle obtient en 1982 un premier prix de poésie au Mexique : le « Roque Dalton y Jaime Quemain «. Parallèlement, elle suit des cours de philologie à l'université de La Havane. 3 DE DÉPARTS EN EXIL Elle quitte pour la première fois Cuba en 1983 pour séjourner à Paris avec son époux, un cinéaste cubain. Elle est nommée à la délégation cubaine de l'Unesco et travaille parallèlement à l'office culturel de Cuba en tant que documentaliste. En 1989, divorcée, elle retourne sur l'île. Elle se remarie mais perd son nouvel époux dans un accident d'avion un an plus tard. Elle devient directrice adjointe de la revue Cine cubano. Elle écrit aussi des scénarios pour l'Institut cubain d'art et d'industrie cinématographiques. En 1990, elle obtient le premier prix Coral du meilleur scénario pour le film Vidas paralelas (Vies parallèles). Son premier roman, Sang bleu (Sangre azul), est publié en France, aux éditions Actes Sud, en 1994. Composé à La Havane et à Paris entre 1987 et 1991, il décrit la rencontre de la jeune Athys et du peintre Gnossis, obsédé par la couleur bleue. En 1995, année de la promotion en France de son deuxième roman, le Néant quotidien (La nada quotidiana), dans lequel elle se livre à une critique de l'organisation politique castriste, elle devient interdite de séjour dans son pays. Elle s'installe en France avec son troisième mari, le réalisateur Ricardo Vega, et leur fille. C'est le début d'un douloureux exil. En 1997, l'Espagne lui accorde son statut de résidente, mais elle décide de rester en France. 4 UNE ÉCRITURE ENTRE DEUX VILLES En quittant Cuba, Zoé Valdés découvre l'écriture en toute liberté mais son oeuvre témoigne de son attachement profond à ses racines cubaines. Si Paris devient la seconde ville d'élection de Zoé Valdés, La Havane reste le point d'ancrage de sa création littéraire. Et si les questions de l'autobiographie et de l'écriture sont toujours posées dans ses oeuvres, les réponses sont avant tout à chercher dans les rues de la vieille Havane. C'est pourquoi, là où certains critiques voient vulgarité et pornographie dans le style de Valdés, d'autres y distinguent la crudité et l'érotisme du peuple cubain. En 1997, la Douleur du dollar (Te di la vida entera), qui narre les aventures d'une jeune paysanne débarquée à La Havane, connaît un immense succès en France et en Espagne. Le roman, où l'image de l'héroïne et celle de la ville se confondent, constitue une véritable déclaration d'amour faite par Zoé Valdès à sa ville natale. Le roman obtient le prix Planeta en Espagne. Parmi ses autres publications, suivent en 1998 un recueil intitulé Compartiments fumeurs (Vagon para fumadores), qui regroupe des poèmes composés entre 1987 et 1993, et une fiction, Café nostalgia (1998) dont le leitmotiv est, ici comme ailleurs, la métaphore de l'exil. Cher premier amour (Querido primer novio) publié en 2000 précède le Pied de mon père (El pie de mi padre), un roman largement autobiographique qui décrit la vie et les tourments d'Alma Desamparada, une petite fille des bas-fonds cubains qui, entre autres, désire être un homme. En 2001, Zoé Valdès écrit deux ouvrages, un recueil de contes Trafiquants de beauté (Traficantes de belleza, 1998) et Ilam perdu (Ilam perdido), publié aux éditions Mercure de France. En 2002, elle fait paraître Miracle à Miami (Milagro en Miami), l'épopée surréaliste et allégorique d'Iris Arcane au pays du désenchantement. D'après Zoé Valdés, la belle Iris symbolise l'exil qu'a connu le peuple cubain au cours de la dictature castriste. En marge de son écriture, Zoé Valdés tient des conférences, donne lecture de ses poèmes dans de nombreuses universités européennes et collabore régulièrement à différents journaux en Espagne, en France et aux États-Unis. Son oeuvre est traduite dans une vingtaine de langues. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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