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Une vérité peut-elle être définitive?

Publié le 01/02/2015

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La question peut, à première vue, semblée curieuse. En effet, une vérité est une affirmation conforme à la réalité qui, pour être considérée comme telle, doit être valable universellement : tout le temps, partout et pour tout le monde. Le fait qu’elle soit définitive est impliqué par sa définition même. Une vérité qui changerait avec le temps ne serait qu’une opinion provisoirement considérée comme vraie, c’est-à-dire seulement vraisemblable ou probable, et donc pas réellement une vérité. Mais disposons-nous de telles vérités ? L’histoire du progrès des connaissances et de la science fourmille d’exemples de prétendues vérités considérées comme telles pendant des siècles soudainement contestées, abandonnées et remplacées par d’autres. Quelle garantie avons-nous donc du caractère d&eacu...

« partent toujours du principe que leurs théories sont peut-être fausses et qu'ils doivent les renforcer en les soumettant à des nouvelles expériences ou en les exposant à d'autres théories concurrentes.

De ce point de vue, la vérité ne peut jamais être définitive au sens où, si certaines théories sont considérées comme vraies car on n'a pas (encore) montré qu'elles étaient fausses, il n'en reste pas moins que le savoir absolu n'est pas atteint et que le progrès de la connaissance en général est susceptible d'aboutir à une remise en cause de que l'on considérait jusque là comme vrai. En résumé, la recherche de La vérité interdit qu'on puisse considérer les vérités acquises comme définitives.   Pour développer le point précédent, il faut se méfier du caractère définitif de la vérité car cela la transforme en dogme, c'est-à-dire en un savoir à propos duquel il est interdit de s'interroger.

Or, le dogmatisme est l'ennemi du progrès de la connaissance, il la transforme en un objet de croyance et de vénération et il bloque l'effort de découverte qui exige une remise en question de nos vérités. Par exemple, même si nous pensons bien connaître le déroulement et la signification de certains événements historiques, il ne faut pas considérer qu'il existe une vérité définitive à leur propos dans le sens où cela empêcherait d'en améliorer la connaissance et la compréhension, un événement étant toujours susceptible de faire l'objet de nouvelles approches de la part des historiens.   Sans être assimilée à une simple opinion subjective ou à un point de vue relatif, une vérité ne peut pas être définitive, non pas au sens où il est impossible de la connaître mais en raison des conditions même du progrès de la connaissance de la vérité en général.  . »

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