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Une vérité est-elle discutable ?

Publié le 05/03/2005

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Pour autant, toute vérité est-elle discutable ? L'enjeu est donc celui des repères que nous pouvons avoir, de la certitude et donc la confiance que nous pouvons accorder à ce que nous nommons « vérités «. Proposition de plan : I - La vérité est un absolu qui se soustrait à la discussion et à la contestation :             a. La vérité appartient à la sphère de l'esprit Pour Platon, la vérité est une essence, qui doit être cherchée dans la sphère de l'esprit et non dans celle du sensible, c'est-à-dire dans le monde que nous observons, toujours changeant et variable. C'est donc un absolu, fixe et immuable, qui ne peut être remis en cause. Ainsi, les vérités mathématiques apparaissent comme des normes : elles ne sont pas discutables.             b. Il y a en nous des idées innées nécessairement vraies Ces vérités mathématiques, telles que les propriétés du triangle (trois angles dont la somme est égale à 180°) sont pour Descartes des vérités innées. Bien que l'on puisse les vérifier par l'expérience, ces vérités ne découlent pas de l'expérience et ne sont pas soumises à la discussion. Il s'agit d'idées « claires et distinctes «, qui ont le statut de vérité, et qui sont « vraies et immuables de nature.

 

 

  • 1) La vérité naît de la discussion et de la contradiction des opinions.
  • 2) Un dogme peut-il être discuté ? Des vérités définitives et indiscutables.
  • 3) Le dialogue comme source de vérité.

« collées sur elles.

Cette tendance, issue du besoin, s'est encore accentuée sous l'influence du langage.

Car les mots(à l'exception des noms propres) désignent tous les genres.

Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la pluscommune et son aspect banal, s'insinue entre elle et nous, et en masquerait la forme à nos yeux si cette forme nese dissimulait déjà derrière les besoins qui ont créé le mot lui-même .

» Bergson, Le rire , p.156, PUF. Transition : Si nos vérités sont ce qui ne peut être discuté et qui s'impose à nous sans remise en cause possible, quelle est alors la différence entre la vérité et le dogme ? Comment être certains que nous sommes dans le vrai ? II – La remise en cause comme critère du vrai : a.

C'est par la discussion que nous parvenons à la vérité Telle est la méthode de Socrate , ou maïeutique , qui cherche à atteindre la vérité par le dialogue.

C'est en interrogeant son interlocuteur sur ses vérités et en les remettant en cause par le biais de la discussion qu'il parvientà l'essence de la vérité. Ainsi, Socrate s'interroge par exemple sur ce qu'est le beau, la justice : il s'agit, par cette interrogation et cettediscussion, de distinguer les opinions de la vérité .

La vérité est bien ce qui a été soumis à la discussion, contrairement aux opinions, qui sont posées sans être vérifiées. b.

Le doute cartésien comme chemin vers la vérité Descartes pose le doute méthodique comme le seul instrument permettant d'accéder à la vérité.

Il émet l'hypothèse que nos vérités, que nous posionscomme telles, peuvent être fausses.

La seule méthode de vérification estalors le doute, c'est-à-dire une remise en cause de nos connaissance. « Et, comme en abattant un vieux logis, on en réserve ordinairement lesdémolitions pour servir à bâtir un nouveau, ainsi, en détruisant toutes cellesde mes opinions que je jugeais être mal fondées, je faisais diversesobservations et acquérais plusieurs expériences, qui m'ont servi depuis à enétablir de plus certaines.

» Descartes, Discours de la méthode . c.

Les vérités scientifiques sont également discutables La même méthode s'applique aux vérités scientifiques : malgré leur caractèreabsolu, elles sont discutables.

En effet, pour Popper , une vérité scientifique n'est pas une proposition qui a été vérifiée ou qui est vérifiable parl'expérience, mais qui est falsifiable , c'est-à-dire qui est réfutable, dont on ne peut affirmer qu'elle ne sera jamais réfutée.

Ainsi, les postulats de lapsychanalyse ne sont pas des vérités scientifiques pour Popper, car ils nepeuvent être discutés. Si nos vérités sont discutables, c'est à la fois - que la remise en cause, par la discussion ou par le doute, est le seul moyen d'accéder à la vérité - que c'est également le critère permettant de valider nos vérités, d'être certain de leur statut de vérité (paropposition aux opinions notamment). Transition : non seulement nos vérités sont discutables, mais elles doivent l'être : c'est à cette condition seulement qu'elles accèdent au statut de vérité.

Cependant, toute vérité est-elle discutable ? III – Il faut postuler des vérités qui ne sont pas discutables a.

La vérité n'est pas toujours ce qui est démontrable Le critère de vérité n'est pas uniquement la discussion et la remise en cause, ni l'empirisme (l'expérience).

On peutposer comme vérités ce qui l'est pragmatiquement, selon un critère d'utilité. Ainsi « nos » vérités sont des propositions qui sont vraies pour nous et non absolument car elles sont nécessaires.

Ils'agit principalement de vérités morales. b.

Les vérités morales ne sont pas discutables La Déclaration des droits de l'homme pose ainsi que tous les hommes sont libres et égaux en droit.

Non seulementcette proposition ne peut être vérifiée, mais elle ne doit pas être discutée.

En effet, c'est en admettant de telspostulats et en leur donnant le statut de vérités pour nous qu'une morale est possible. Conclusion. »

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