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Une psychologie scientifique doit-elle renoncer à parler de la conscience ?

Publié le 25/01/2004

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scientifique
  Définitions: La conscience vient du latin conscientia, qui signifie « accompagné » (cum) de « savoir » (scire). Être conscient signifie donc que lorsque l'on sent, pense, agit, on sait que l'on sent, pense ou agit. Mais il convient de distinguer la conscience directe ou immédiate, qui accompagne ainsi tous les actes du sujet, de la conscience réfléchie, conscience qui se saisit elle-même comme conscience. La première consiste à « avoir conscience », tandis que la seconde consiste à « être conscient d'avoir conscience ». Le passage de l'un à l'autre serait le fait de « prendre conscience ». Au fond, la notion de conscience est peut-être une de ces « notions écran » qui gênent la connaissance objective plus qu'elles ne lui ouvrent un véritable domaine de recherche. Le projet d'une psychologie scientifique imposerait peut-être d'abandonner sinon la notion, du moins le mot de conscience. Dans la mesure où celui-ci est toujours plus ou moins associé à un présupposé injustifiable autrement que par une pétition de principe - celui qui pose comme allant de soi qu'il y ait une différence de nature entre les réactions d'une pierre et celle d'une conscience - il faut peut-être renoncer à admettre un présupposé non justifiable autrement que par une décision dogmatique ou un choix métaphysique. Une approche critique et scientifique de la conscience exigerait plutôt qu'on dise qu'entre la pierre dépourvue de conscience et l'homme prétendument doué de conscience, il n'y a qu'une différence de degré : la pierre comme l'homme réagit aux stimulations de l'environnement (échauffement, choc etc.), mais il faut dire qu'elle « réagit à des excitations moins nombreuses ».

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