Une nouvelle organisation territoriale : la France est divisée en 83 départements
Publié le 30/08/2013
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Ce n'est qu'après plusieurs semaines de tergiver¬sations, que le choix se porte finalement sur Mont-de-Marsan. Ailleurs, il s'avère impossible de trouver un accord. Pour apai¬ser les querelles de clocher, les Constituants décident l'alter¬nance des chefs-lieux dans la moitié environ des départe¬ments. Un compromis boiteux qui, tous les six mois ou tous les ans, oblige les assemblées locales à déménager. Ainsi, en Ardèche, de Privas, à Tournon, à Annonay et à Aubenas. Dans la Creuse, dans l'Hérault et dans le Maine et Loire, cet usage sub¬sistera pendant un an. En Ariè¬ge, dans le Cantal, dans le Gard, dans le jura et en Haute-Saône, il sera prolongé jusqu'en 1794. Malgré les critiques dont il fait l'objet, ce nouveau découpage de la France, qui, de nos jours, presque inchangé, est encore en vigueur, montrera sa perti¬nence et sa viabilité.
«
A la demande de l'abbé
Sieyès, en septembre 1789, un
comité a
été constitué avec
pour mission de préparer le
découpage territorial et admi
nistratif.
Quatre-vingt-trois
départements
De nombreuses solutions sont
envisagées.
L:une d'entre elles
- pour le moins radicale
! -
suggère de tronçonner la Fran
ce en neuf grands carrés d'en
viron soixante-quinze kilo
mètres de côté, eux-mêmes
divisés en neuf carrés plus
petits.
Cette proposition est
finalement repoussée en rai
son de son inadaptation
patente à la géographie et aux
contingences démographiques.
Le !"'novembre 1789, l'Assem
blée constituante décrète qu'il
y aura une
seule municipalité
dans chaque ville, bourg,
paroisse ou communauté
d'ha·
bitants.
Quarante mille munici·
palités sont ainsi créées.
En
décembre, les députés
entérinent un projet, dit « pro
jet Thouret-Sieyès ».
Sur cette
base, ils adoptent le principe
d'un
découpage en départe
ments, dessinés à partir des
anciennes provinces, dont le
..
0 ë .c o.
nombre devra se situer entre
soixante-quinze et quatre
vingt-cinq.
Le 15 janvier 1790,
le nombre de quatre-vingt·
trois départements est finale
ment arrêté.
Ces départements
sont de superficies à peu près
équivalentes.
Leur taille a été
calculée de telle façon que l'on
puisse atteindre le chef-lieu de
n'importe quelle localité du
département en une journée
de cheval maximum- soit tren
te à quarante kilomètres.
Le difficile choix
des chefs-lieux ..
Reste à baptiser ces départe
ments.
On opte pour la simplici
té en choisissant des dénomina
tions en relation avec la géogra
phie locale.
Treize départe
ments reçoivent des noms de
montagnes Cantal, Jura,
Vosges, etc.
Quatre tirent leur
nom
de leur environnement
géographique : Nord, Finistère,
etc.
Soixante
se voient attribuer
des noms de rivières : Vienne,
Isère, Moselle, etc.
Mais lorsqu'il s'agit de désigner
les chefs-lieux, la discussion
s'enflamme.
Car cela revient à
déterminer l'importance et la
puissance des villes qui seront
choisies.
Dans les Landes,
Mont-de-Marsan,
Dax et Saint
Sever se portent également
candidates.
Ce n'est qu'après
plusieurs semaines
de tergiver·
sations, que le choix se porte
finalement sur Mont-de-Marsan.
Ailleurs,
il s'avère impossible
de trouver un accord.
Pour apai·
ser les querelles de clocher, les
Constituants décident l'alter
nance des chefs-lieux dans la
moitié environ des départe
ments.
Un compromis boiteux
qui, tous les six mois ou tous les
ans, oblige les
assemblées
locales à déménager.
Ainsi, en
Ardèche, de Privas, à Tournon, à
Annonay
et à Aubenas.
Dans la
Creuse, dans l'Hérault et dans le
Maine
et Loire, cet usage sub
sistera pendant un an.
En Ariè·
ge,
dans le Cantal.
dans le Gard,
dans le
Jura et en Haute-Saône,
il sera prolongé jusqu'en 1794.
Malgré les critiques dont il fait
l'objet, ce nouveau découpage
de la France, qui, de nos jours,
presque inchangé, est encore
en vigueur, montrera sa perti·
nence et sa viabilité.
DE NOUVELLES
STRUCTURES
ADMINISTRATIVES
Chaque division territoriale est
dotée de son « gouvernement » et de son administration.
Dans
les
départements, un conseil général est composé de
trente-six membres élus.
Huit membres, désignés en son
sein, constituent
le directoire,
chargé de l'exécutif.
Un
procureur général syndic, représentant du roi, assure la
liaison avec le gouvernement
central du royaume.
Les districts
sont affectés des
mêmes organes, mais sous
forme plus réduite.
Aucune
autorité spécifique n'est
attribuée aux cantons, où se
réunissent cependant les
assemblées primaires et
où siège le juge de paix.
Dans les communes, qui
correspondent le plus souvent
aux anciennes paroisses, sont
élus un conseil général de la
commune
et un maire.
Un procureur y représente le
roi et les contribuables..
»
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