Un héros exemplaire
Publié le 22/02/2012
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«Ce personnage unique doit être un exemple. Rousseau ne saurait écrire un livre qui ne fût utile. Héritier de Montaigne, il veut faire faire à ses lecteurs un pas de plus dans la connaissance des hommes, en leur donnant " une pièce de comparaison ". Ces idées se trouvent surtout exposées dans les textes préparatoires et l'on en a déduit que ce souci d'être utile aux autres s'était effacé devant le plaidoyer personnel. Il est bien vrai qu'il a pensé de plus en plus à se défendre. Mais les mêmes termes se retrouvent presque exactement dans l'avis préliminaire qui figure en tête du manuscrit de Genève ; texte tardif qui prouve qu'il n'a jamais cessé dans Les Confessions de penser à servir le genre humain, l'enseignement psychologique étant inséparable de l'enseignement moral. Devient-il voleur ? Il tire de son exemple des réflexions générales sur la façon dont on devient voleur. »
Jean-Louis Lecercle, Rousseau et l'art du roman, A. Colin, 1969, p.382.
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