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Trois ans de crise en Nouvelle-Calédonie

Publié le 01/08/2006

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1983 à 1985 - chronologie spécialisée

   
10 janvier 1983
Mort de deux gendarmes dans un affrontement avec des Mélanésiens près du village de Koindé. Le 13, dix-huit Mélanésiens sont inculpés.

 

8 juillet 1983
" Table ronde " autour de Georges Lemoine, secrétaire d'Etat aux DOM-TOM, qui réunit les délégués des principales formations politiques. Le texte final met l'accent sur l'exercice de l'autodétermination du peuple calédonien que le gouvernement s'engage à favoriser.

 

31 juillet 1984
L'Assemblée nationale adopte en dernière lecture le nouveau statut du territoire qui prévoit l'organisation d'un référendum au terme d'un délai de cinq ans. Une assemblée des pays doit être mise en place à côté de l'assemblée territoriale.

 

18 novembre 1984
Elections à l'assemblée territoriale : les indépendantistes du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) appellent au boycottage et provoquent de violents incidents. Le (RPCR) Rassemblement pour la Calédonie dans la République, hostile à toute indépendance, obtient 70,87 % des suffrages et 34 des 42 sièges. 49,87 % des électeurs s'abstiennent.

 

24 novembre 1984
Georges Lemoine confirme que le " processus d'autodétermination devra être accéléré ".

 

26 novembre 1984
Des milices formées par des broussards européens tentent de faire lever les barrages et s'affrontent aux indépendantistes.

 

30 novembre 1984
Une fusillade à un barrage dans le nord du territoire fait deux morts : un broussard d'origine européenne et un Mélanésien.

 

1er décembre 1984
Edgard Pisani est nommé délégué du gouvernement en Nouvelle-Calédonie.

   Il est chargé de proposer, avant deux mois, des mesures pour accélérer le processus d'autodétermination.

 

4 décembre 1984
Edgard Pisani arrive à Nouméa et exige un " retour à l'ordre " avant de commencer ses consultations.

 

5 décembre 1984
Dix Canaques sont tués dans une embuscade à Hienghène au nord-est de l'île.

 

16 décembre 1984
A Bourail, centre agricole de la côte ouest, trois personnes sont tuées. Les jours suivants, les caldoches dressent des barrages anti-indépendantistes qui ne seront démantelés que le 26 par les gendarmes.

 

7 janvier 1985
Edgard Pisani présente son plan à Nouméa. Il propose un statut d'Etat indépendant associé à la France et prévoit l'organisation rapide d'un référendum d'autodétermination.

 

11 janvier 1985
Le meurtre d'un Européen de dix-sept ans, Yves Tual, par des Mélanésiens provoque des émeutes à Nouméa.

 

12 janvier 1985
L'état d'urgence est instauré. Eloi Machoro, " chef de guerre " du FLNKS, et un de ses lieutenants sont tués par des gendarmes du GIGN.

 

19 janvier 1985
François Mitterrand se rend en Nouvelle-Calédonie pour soutenir les efforts d'Edgard Pisani.

 

24 janvier 1985
Le projet de loi prolongeant l'état d'urgence jusqu'au 30 juin est adopté par l'Assemblée nationale réunie en session extraordinaire.

   Seuls les députés socialistes l'ont voté.

 

17 février 1985
Incidents à Thio entre gendarmes mobiles et Canaques à la suite d'un " pique-nique " organisé par le Front calédonien (extrême droite).

 

20 février 1985
Edgard Pisani décide l'expulsion de cinq Européens dont quatre dirigeants du Front calédonien.

 

26 février 1985
Plusieurs milliers de personnes participent à un " défilé de la liberté " à Nouméa à l'appel des dirigeants du mouvement anti-indépendantiste.

 

25 avril 1985
Le conseil des ministres décide le report du référendum après les législatives de 1986.

 

30 avril 1985
Un projet de loi adopté au conseil des ministres prévoit l'institution de quatre régions, dirigées chacune par " un conseil " élu au suffrage universel et à la proportionnelle. Le " congrès " du territoire, composé par les membres des conseils, remplacera l'assemblée territoriale.

 

21 mai 1985
Edgard Pisani est nommé ministre chargé de la Nouvelle-Calédonie.

   Fernand Wibaux lui succède comme délégué du gouvernement dans le territoire.

 

6 août 1985
Le Conseil constitutionnel annule un alinéa de la loi sur la Nouvelle-Calédonie qui a été adoptée le 26 juillet par l'Assemblée nationale.

 

24 août 1985
La loi est promulguée après avoir été définitivement adoptée, après modification, par l'Assemblée nationale convoquée en session extraordinaire. Le 23, le Conseil constitutionnel avait rejeté de nouveaux recours déposés par l'opposition.

 

29 septembre 1985
80,62 % des électeurs participent aux élections régionales. Les anti-indépendantistes remportent 60,84 % des voix contre 35,18 % aux partisans de l'indépendance. Le RPCR obtient 25 des 46 sièges du congrès du territoire, dont 17 sur 21 dans la région de Nouméa. Le FLNKS est majoritaire dans les trois autres régions.

 

13 novembre 1985
Le conseil des ministres adopte huit ordonnances qui sont publiées au Journal officiel du 15. Le ministère de la Nouvelle-Calédonie est supprimé. 

 

« 11 janvier 1985 Le meurtre d'un Européen de dix-sept ans, Yves Tual, par des Mélanésiens provoque des émeutes à Nouméa. 12 janvier 1985 L'état d'urgence est instauré.

Eloi Machoro, " chef de guerre " du FLNKS, et un de ses lieutenants sont tués par desgendarmes du GIGN. 19 janvier 1985 François Mitterrand se rend en Nouvelle-Calédonie pour soutenir les efforts d'Edgard Pisani. 24 janvier 1985 Le projet de loi prolongeant l'état d'urgence jusqu'au 30 juin est adopté par l'Assemblée nationale réunie en sessionextraordinaire. Seuls les députés socialistes l'ont voté. 17 février 1985 Incidents à Thio entre gendarmes mobiles et Canaques à la suite d'un " pique-nique " organisé par le Front calédonien(extrême droite). 20 février 1985 Edgard Pisani décide l'expulsion de cinq Européens dont quatre dirigeants du Front calédonien. 26 février 1985 Plusieurs milliers de personnes participent à un " défilé de la liberté " à Nouméa à l'appel des dirigeants du mouvement anti-indépendantiste. 25 avril 1985 Le conseil des ministres décide le report du référendum après les législatives de 1986. 30 avril 1985 Un projet de loi adopté au conseil des ministres prévoit l'institution de quatre régions, dirigées chacune par " un conseil " éluau suffrage universel et à la proportionnelle.

Le " congrès " du territoire, composé par les membres des conseils, remplaceral'assemblée territoriale. 21 mai 1985 Edgard Pisani est nommé ministre chargé de la Nouvelle-Calédonie. Fernand Wibaux lui succède comme délégué du gouvernement dans le territoire. 6 août 1985 Le Conseil constitutionnel annule un alinéa de la loi sur la Nouvelle-Calédonie qui a été adoptée le 26 juillet par l'Assembléenationale. 24 août 1985 La loi est promulguée après avoir été définitivement adoptée, après modification, par l'Assemblée nationale convoquée ensession extraordinaire.

Le 23, le Conseil constitutionnel avait rejeté de nouveaux recours déposés par l'opposition. 29 septembre 1985 80,62 % des électeurs participent aux élections régionales.

Les anti-indépendantistes remportent 60,84 % des voix contre. »

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