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traditionnelle, musique - musique du monde.

Publié le 18/05/2013

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traditionnelle, musique - musique du monde. 1 PRÉSENTATION traditionnelle, musique, type de musique populaire à transmission orale (sans support écrit), pratiquée dans toutes les cultures de l'humanité. Par définition, les musiques traditionnelles impliquent une élaboration collective des oeuvres dans le temps et dans une communauté donnée, et émanant de compositeurs anonymes ou souvent tombés dans l'oubli. La musique traditionnelle (parfois appelée « musique folklorique «) prit des formes différentes selon les contextes sociaux. Le terme « folklore « vient de l'anglais et signifie littéralement « coutumes, traditions du peuple «. On emploie couramment aujourd'hui les expressions « musique ethnique « (ethnic music) et surtout « musiques du monde « (world music), qui désignent à la fois les musiques traditionnelles et les musiques plus commerciales issues de métissages entre traditions et musique de danse ou rock et pop. Voir aussi musique afro-américaine ; musique américaine ; musique latino-américaine ; musique arabe ; musique chinoise ; musique indienne ; musique islamique ; musique juive. 2 MUSIQUE TRADITIONNELLE ET MUSIQUE SAVANTE Pratiquée dans une communauté donnée, exécutée par certains de ses membres qui ne sont ni musiciens professionnels ni nécessairement virtuoses, la musique traditionnelle est souvent étroitement associée aux événements importants de la vie communautaire, aux activités quotidiennes liées aux rites religieux ou profanes, au travail, à la famille et aux cycles naturels (saisons). Riche dans ses formes et sa diversité, la musique traditionnelle -- une création collective -- fut néanmoins souvent perçue, dans des sociétés qui comptaient une élite intellectuelle, comme la musique des masses rurales non éduquées. Au cours de l'histoire, de nombreuses sociétés ont développé une musique savante reposant sur des individus (compositeurs, musiciens), théorisée et transmise par écrit. L'on désigne aujourd'hui dans le langage courant cette musique savante par l'expression « musique classique « -- qui correspond à une certaine période de la musique savante occidentale --, bien que les origines de ces deux cultures (savante et traditionnelle) soient souvent proches. Toujours est-il que peu d'histoires de la musique occidentale se soucient de traditions populaires, si ce n'est pour citer les sources anciennes de la musique savante. Les sociétés occidentales modernes, bien qu'elles valorisent désormais à nouveau la musique des cultures traditionnelles (enregistrements, études, concerts), ont autant contribué à la détruire qu'à la conserver, par la mondialisation de leurs propres références musicales et par le nivellement dû à l'industrie discographique, tant dans la variété (chanson, rock, pop, musique de danse) que dans la musique classique. La musique traditionnelle est une musique à laquelle s'identifie une communauté culturelle, géographique, religieuse ou ethnique donnée. Elle se développe en dehors des institutions scolaires ou religieuses. La musique traditionnelle a souvent été influencée par la musique des centres culturels proches (par exemple, les villes, les cours royales, les monastères) et conserve parfois les traces de musiques plus anciennes. Lorsqu'une chanson traditionnelle est transmise oralement, elle subit à chaque génération des transformations dues à la créativité et aux valeurs esthétiques des différents chanteurs et musiciens, à des erreurs de mémorisation ou à l'influence des styles d'autres musiques connues. Ainsi, une chanson traditionnelle comporte souvent des variantes qui évoluent peu à peu, au point de la rendre parfois méconnaissable. Du fait que de nombreuses personnes participent ainsi à la conception d'une chanson, on parle de création collective. Si cette définition de la musique traditionnelle est globalement correcte, notamment en ce qui concerne les cultures rurales de l'Europe occidentale avant le XXe siècle, il existe de nombreuses exceptions à ce modèle. Les frontières entre les traditions populaires et les autres types de musique ne sont pas aussi évidentes. Des chansons tirées du répertoire classique sont quelquefois adaptées par la communauté traditionnelle et, à l'inverse, nombre de compositeurs « classiques « ont puisé dans le folklore de leur culture (Frédéric Chopin, Franz Schubert, Béla Bartók). La musique populaire moderne, développée...

« chanson traditionnelle anglaise, et le mode phrygien est fréquemment utilisé en Espagne.

La gamme pentatonique, c’est-à-dire comportant cinq notes organisées comme les touches noires du piano, est également fréquente dans les musiques traditionnelles d’Europe, notamment dans la musique celtique (bretonne, irlandaise) et hongroise.

On trouve des gammes plus simples, de trois ou quatre notes, dans les comptines et refrains pour enfants, ainsi que dans les chants issus des rites préchrétiens. Le rythme de la musique est parfois calqué sur la versification du chant (structure métrique de la poésie).

Ainsi, les textes des chansons traditionnelles anglaises utilisent souvent des phrases de quatre pieds, la mélodie d’accompagnement étant fondée sur l’un des schémas rythmiques suivants : En Europe centrale et orientale, on rencontre des rythmes complexes comme les rythmes impairs à 9 temps, souvent subdivisés en 2 + 2 + 2 + 3, ainsi que des mesures à cinq, sept, onze et treize temps, en particulier dans les Balkans.

La musique traditionnelle instrumentale est généralement fondée sur une cellule rythmique répétée ou sur l’alternance irrégulière des rythmes ternaires et binaires, alternance visible notamment dans les danses bavaroises. La mélodie monodique a capella est typique du folklore.

En cas d’accompagnement instrumental, celui-ci peut être constitué d’accords simples ou, fréquemment, d’un bourdon (c’est-à-dire d’une note constante ou d’un accord répété sous la mélodie). La chanson polyphonique, composée de deux ou trois voix chantant des mélodies indépendantes, est fréquente en Allemagne, en Autriche, en Italie, en Espagne, dans les Balkans, et dans d’autres pays de l’Europe centrale et orientale.

Le plus souvent, les chanteurs relient les voix entre elles en chantant le même air à différentes hauteurs, à la tierce ou à la sixte (Allemagne, Italie, Espagne et pays slaves de l’Ouest), à la quarte ou à la quinte (Russie, Ukraine), ou encore à la seconde (Bulgarie).

Le bourdon (Italie), la ronde ou le canon sont également fréquents dans la musique traditionnelle. Un contraste frappant entre la musique traditionnelle et la musique savante réside dans l’utilisation de la voix et du timbre des instruments.

Ainsi, le style lyrique du bel canto et le legato classiques sont rarement utilisés dans le chant populaire. Chaque culture ou région a développé et privilégié un style et une sonorité vocale caractéristiques.

En Espagne, en Italie et dans les Balkans, un son nasal tendu et des mélodies très ornementées (trilles, variations au quart de ton) prédominent. L’Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie, la Pologne et la Russie préfèrent au contraire un son clair et plus large.

Dans les régions industrialisées, notamment en Grande-Bretagne et en France, on trouve un compromis entre ces deux styles. Les violonistes n’y font pas usage du vibrato ou du legato comme les concertistes, mais donnent au contraire un nouveau coup d’archet à chaque note.

À la différence de la conception symphonique de l’instrumentation développée dans la musique classique, les instrumentistes traditionnels imitent les styles vocaux, accompagnant la mélodie ou y répondant. 4 CARACTÉRISTIQUES STYLISTIQUES Si certaines caractéristiques stylistiques sont communes à des régions ou à des pays entiers, les airs traditionnels proprement dits, ainsi que leurs variantes, quittent rarement leur contrée d’origine.

S’il leur arrive cependant de traverser une frontière, ils sont généralement interprétés d’une façon différente.

On retrouve ainsi parfois les mêmes mélodies et textes en Grèce et en Macédoine (FYROM), chantés dans des langues différentes et ornementés différemment ; la diaspora tsigane a également fait circuler certaines chansons de son répertoire d’un bout à l’autre de l’Europe, adaptant les morceaux aux styles locaux.

Une chanson peut être chantée en solo dans un pays et en chœur dans un autre.

Elle peut être pentatonique dans l’un et faire appel à la gamme majeure dans l’autre.

C’est ainsi que l’on trouve des airs très ressemblants dans des pays aussi éloignés que l’Espagne et la Hongrie, mais ils sont à chaque fois marqués par leur culture d’accueil.

On n’a pas toujours réussi à établir si cette similitude était le résultat d’un phénomène de diffusion ou de l’existence d’une façon analogue de composer. Il est possible, en revanche, de faire des rapprochements à l’intérieur d’un même pays ou d’une même aire géographique.

Les airs traditionnels d’une région sont souvent dérivés de quelques formes canoniques, transmises oralement.

Ainsi en Roumanie, que ce soit dans la musique tsigane ou dans le répertoire indigène, la plupart des chansons sont construites sur des schémas rythmiques et des cadences harmoniques répertoriés, comme la doina, l’ardeleana ou le joc de doï. Chacun de ces airs constitue ainsi une famille. Même si les sources des airs traditionnels remontent à plusieurs siècles, la plupart des versions connues aujourd’hui viennent d’enregistrements ou de recueils qui ont rarement plus de cent ans.

En comparant ces variantes, on peut retracer le développement d’une famille de mélodies ou de rythmes.

Certains airs sont simplifiés, d’autres sont complétés de nouvelles mélodies ou paroles.

Un air peut emprunter une phrase à une famille complètement différente.

Par exemple, dans les chansons traditionnelles tchèques qui utilisent souvent la forme AABA, la partie B a généré d’autres airs. Dans un répertoire folklorique donné, le nombre de familles peut être considérable.

La musique traditionnelle hongroise en comporte manifestement des centaines.

En 1950, le musicologue américain Samuel Bayard a établi que la musique traditionnelle anglo-américaine comptait environ quarante ou cinquante familles, dont sept étaient dominantes. Les chansons de type narratif, comme la ballade, peuvent être chantées systématiquement sur un même air et ses variantes, ou sur des airs de plusieurs familles.

Comme les récits sont colportés, ils appartiennent souvent au patrimoine de plusieurs pays d’Europe et d’Amérique.

Il en va de même pour les mélodies d’une famille déterminée, bien qu’elles évoluent rarement en même temps que les récits. Compte tenu du caractère aléatoire de la tradition orale, l’élément qui demeure après transformation diffère considérablement d’une culture à l’autre.

C’est l’une des raisons pour lesquelles aucun moyen satisfaisant n’a été trouvé pour classer tous les airs rattachés génériquement aux membres d’une famille.

Dans la chanson traditionnelle anglaise, c’est le contour général du mouvement mélodique qui demeure, tandis que, dans le folklore hongrois, les éléments inamovibles sont le rythme et la configuration des notes finales de quelques phrases (généralement quatre). 5 CHANSONS L’un des types de chanson les plus connus de la musique traditionnelle est la ballade, composée d’un ensemble de strophes relatant un événement déterminé ou contant les aventures d’un personnage.

Certains types de ballade puisent leurs sources dans les pays de culture latine, notamment dans la tradition des troubadours et trouvères ; l’ancien monde germanique et scandinave est pour sa part à l’origine de la ballade anglo-saxonne.

La ballade est en effet un genre particulièrement répandu dans les pays anglophones.

De vieilles ballades anglaises et écossaises sont ainsi restées particulièrement vivantes aux États-Unis et au Canada.

Chantées le plus souvent sur des airs anciens, en majorité pentatoniques, avec accompagnement. »

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