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Syracuse (Italie).

Publié le 20/04/2013

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Syracuse (Italie). Syracuse (Italie), en italien Siracusa, ville et port d'Italie, chef-lieu de la province de Syracuse, sur la côte sud-est de la Sicile. La vieille ville s'étend sur l'île d'Ortygie, séparée de la terre par un canal. Syracuse est un centre touristique, un port de pêche, un centre commercial drainant les produits agricoles de la plaine, notamment l'huile d'olive et les agrumes. La ville s'est industrialisée dans les années 1960, elle abrite un grand complexe chimique (Priolo-Syracuse), qui produit engrais, fongicides, détergents et aromatiques. Les vestiges de la colonisation grecque comprennent un théâtre, taillé dans la roche, conçu pour accueillir 15 000 spectateurs, l'amphithéâtre romain, le grand autel de Hiéron II et la citadelle construite par Denys le Jeune au début du IVe siècle av. J.-C. La ville abrite la légendaire fontaine Aréthuse. Ce sont des colons doriens venus de Corinthe qui fondèrent Syracuse en 734 av. J.-C. Les raisons des migrations helléniques du VIIIe siècle sont mal connues, il est probable que le manque de terres ait été la raison première de ces mouvements de population qui conduisirent à la formation de la Grande Grèce. Le comptoir d'origine, implanté sur l'îlot d'Ortygie, se développa rapidement. Les Syracusains exploitèrent la riche plaine entourant la ville, qui devint, comme le reste de la Sicile, un grenier à blé convoité par Carthage et Rome. En 485 av. J.-C., Gélon, tyran de Gela, se rendit maître de Syracuse et en fit la capitale de son gouvernement. Sous Gélon, Syracuse devint le centre de la résistance aux Carthaginois et aux Étrusques ; sa victoire sur les Carthaginois à Himère en 480 av. J.-C. écarta tout danger. Son frère Hiéron Ier lui succéda et se fit connaître dans le monde grec comme un protecteur des artistes. Parmi les nombreux poètes grecs fréquentant sa cour, il y eut Eschyle, Pindare, Simonide de Céos. En 466 av. J.-C., le peuple renversa Hiéron Ier et pendant soixante ans, Syracuse connut un gouvernement libre et démocratique. Les hostilités avec la ville de Ségeste conduisirent en 415 av. J.-C. à une guerre de deux ans avec Athènes. Les Syracusains, avec l'aide de Sparte, résistèrent aux Athéniens et les défirent aux Latomies, ces carrières qui subsistent encore aujourd'hui. Leur contribution aida grandement Sparte (404 av. J.-C.) à remporter la guerre du Péloponnèse. Les conquêtes de Carthage en Sicile vers la fin du Ve siècle av. J.-C. menacèrent l'existence de Syracuse, mais sous Denys l'Ancien, qui devint tyran de la ville en 405 av. J.-C., Syracuse prospéra et devint la principale puissance de Sicile. Les règnes de Denys le Jeune et de Dion furent instables. Après s'être débarrassée de la tyrannie et avoir restauré la liberté publique en 343 av. J.-C., la ville connut une courte période de tranquillité. En 317 av. J.-C., Agathocle restaura une forme de gouvernement despotique qui se poursuivit avec le tyran Hiéron II. La première guerre punique éclata à l'occasion d'un conflit entre les mamertins et Hiéron II. Après 263 av. J.-C., Hiéron s'allia à Rome contre les Carthaginois, mais à sa mort en 215 av. J.-C., les Syracusains proches de Carthage prirent le pouvoir. Les Romains assiégèrent Syracuse et la prirent en 212 av. J.-C., bien que les défenses de la ville eussent été renforcées par les machines de l'inventeur grec Archimède. Sous la domination romaine, Syracuse connut une période de déclin, mais continua d'être la première ville de Sicile. Conquise, pillée et brûlée par les Sarrasins en 878 de notre ère, Syracuse déclina lentement. Population (2007) : 123 324 habitants.

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